Raymond Poincaré
Président de la République
Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc en France et mort le 15 octobre 1934 à Paris en France, est un avocat et un homme d'affaires français qui devient président de la France du 18 février 1913 au 18 février 1920. Il est l'une des plus grandes figures politiques de la IIIe République. Il est également, en tant que président de la République, l'un des personnages centraux de la Grande Guerre. Dès le début du conflit, il est l'artisan de l'Union sacrée politique et sociale, aux côtés de René Viviani, d'Aristide Briand puis de Georges Clemenceau. Dès la déclaration de guerre allemande à l'encontre de la France, il comprend que pour sortir vainqueur du conflit, il faudra composer avec tous les hommes disponibles aussi ceux présents au coeur de la métropole que ceux provenant des colonies. Il pousse aussi à la fermeté la Russie lors de son voyage officiel du 13 au 23 juillet 1914 en Russie, afin de renforcer les alliances deux semaines après l'attentat de Sarajevo. Avec Briand et Clemenceau, Raymond Poincaré soutient la loi des trois ans, qui prolonge le service militaire à trois ans. En échange, il concède au Parlement hostile à la guerre un impôt progressif sur le revenu dont le débat s'ouvre au Sénat le 3 juillet 1914, quelques jours après l'attentat de Sarajevo. Le 04 août, suite aux déclarations de guerre, il rédige un message qui est communiqué aux Chambres par René Viviani : « La France sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi, l'Union sacrée, et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur, et dans une même foi patriotique ». Il participe à la cérémonie du transfert des cendres de Rouget de Lisle aux Invalides le 14 juillet 1915, dans lequel il prononce un discours célèbre dans lequel il explique sa vision du déclenchement de la Grande Guerre. Il n'hésite pas, parfois au péril de sa vie, à venir au front afin de juger du moral des troupes et des populations déplacées. Il visite à plusieurs reprises la partie de l'Alsace redevenue française dès le 07 août 1914. Fin 1917, il nomme le radical-socialiste Clemenceau, qu'il n'apprécie guère mais dont il admire la fermeté de caractère, comme président du Conseil. Son rôle devient alors plus discret, et il se plaint même, dans ses écrits, d'être mis de côté. Il conserve toutefois une certaine influence. Dans les dernières semaines de la guerre, il est partisan avec Pétain de poursuivre les Allemands jusque chez eux alors que Clemenceau qui estime que la guerre a été suffisamment meurtrière veut obtenir un armistice dans les meilleurs délais. Il est par la suite littéralement exclu par Clemenceau des négociations du traité de Versailles.