La Grande Guerre

Les relations des États-Unis d'Amérique avec le reste du monde

Les relations américaines

Dès 1915, le président américain, Woodrow Wilson, sait que la situation évolue très rapidement en Europe et à moins qu'il ne puisse trouver une paix acceptable pour tous, il sera amené à déclarer la guerre à l'Allemagne sur la question des sous-marins qui torpillent à tout-va. Le 18 décembre 1916, il envoie une note à tous les belligérants leur demandant de préciser leurs buts de guerre. Il en profite pour se proposer comme intermédiaire entre les pays. Mais l'Allemagne, qui s'oppose à toute médiation américaine, refuse également de préciser ses buts de guerre et rejette la proposition.

  • Les relations américano-allemandes

La première grande crise entre les États-Unis d'Amérique et l'Allemagne survient suite au torpillage du paquebot transatlantique britannique l'Arabic, qui se produit le 19 août 1915. Ce jour-là, sans sommation, le U-boot U24 lance une torpille qui frappe le paquebot sur son flanc tribord. Il ne faut que 7 minutes pour que le navire sombre. Parmi les victimes, il y a 3 Américains. Le retentissement du naufrage est particulièrement fort dans la mesure où il survient au même endroit, trois mois plus tard, que le naufrage du Lusitania, qui avait poussé le gouvernement allemand à assurer que les navires transportant des passagers ne seraient pas attaqués sans sommation ou sans que le temps ait été laissé à l'équipage pour évacuer les civils. Bien que le gouvernement américain soit échaudé par la nouvelle du naufrage de l'Arabic, des négociations diplomatiques permettent de le rassurer, et assurent sa neutralité dans le conflit pour encore une année. L'ambassadeur allemand en place à Washington, le comte Heinrich von Bernstorff, intervient auprès de son gouvernement pour qu'il diffère le début de la guerre sous-marine à outrance jusqu'après l'élection du nouveau président américain en espérant que Woodrow Wilson le reste pour un second mandat.


Crédit photo : DP
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Les dirigeants allemands se montrent très désireux de laisser le président américain demander à leur place la fin des combats. En 1916, les Allemands savent déjà qu'ils ne peuvent gagner la guerre sur terre et ils sont disposés à demander la paix à condition de garder les territoires acquis. Ils sont persuadés que c'est le meilleur moment pour négocier une paix avec les Alliés. Pour une partie des dirigeants allemands, la guerre sous-marine à outrance est une arme-suicide qui entraînera l'Allemagne à sa perte. Pour les autres dirigeants, il tente de persuader le Kaiser de demander au président américain d'entamer les pourparlers pour négocier la paix. De son côté, le président Wilson hésite à accepter cette mission par peur de l'échec et donc de voir son rêve de grand négociateur s'envoler. Angoissé à l'idée d'échouer, il attend un signe d'encouragement de la part des Alliés. En décembre 1916, le président Wilson se décide à proposer un plan mettant fin à la Grande Guerre avec une « paix sans victoire ». Il demande donc aux Alliés et aux Empires centraux de lui transmettre leurs conditions pour résoudre le conflit. Dans leur réponse à la note du président américain, les Alliées déclarent : « Le monde civilisé sait que les objectifs des Alliés incluent la réorganisation de l'Europe, garantie par un régime stable et fondée aussi bien sur le respect des nationalités que sur le droit à la pleine sécurité et à la liberté de développement économique que possèdent tous les peuples, petits et grands ». Les Français et les Britanniques n'ont aucun intérêt à négocier une paix sans victoire ou à accorder ce que le président Wilson appelle le droit à l'autodétermination des peuples sujets.

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