Joseph Joffre
Maréchal (7 étoiles)
Joseph Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes en France et mort le 03 janvier 1931 à Paris en France, est un militaire qui commence sa carrière par la guerre franco-prussienne de 1870. Il est déçu par la médiocrité de la défense française. En juillet 1871, il retrouve une nouvelle fois l'École. À sa sortie de Polytechnique, il choisit le génie militaire et est affecté au 2e régiment à Montpellier en novembre 1871. Promu lieutenant en 1872, il est détaché à l'École d'application de l'artillerie et du génie à Fontainebleau. Ensuite, Joffre reçoit sa mutation en Extrême-Orient, où la France cherche depuis plusieurs années à accroître son emprise économique et militaire. En janvier 1885, il embarque à Marseille et arrive sur l'île de Formose un mois et demi plus tard. Là-bas, il est nommé chef du génie sous les ordres de l'amiral Amédée Courbet. Chargé de fortifier la base de Chilung, il suit l'objectif de remporter la mainmise sur le Tonkin dans la guerre franco-chinoise. À 59 ans, il est un des plus jeunes généraux de l'époque, également un des rares officiers de haut rang à avoir une expérience internationale (Formose en 1885 et le Japon en 1888) et enfin il a été un des brillants artisans de l'enracinement de la France dans tous les territoires d'outre-mer. En 1911, il est nommé chef d'état-major général de l'Armée, notamment parce qu'il est un spécialiste de la logistique ferroviaire. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration (le plan XVII), puis fait appliquer le principe de l'« offensive à outrance », alors enseigné à l'École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteuse en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l'artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne. Confronté à l'impasse de la guerre de position sur le front Ouest, ses offensives de l'hiver 1914-1915 en Champagne, du printemps 1915 en Artois, de l'automne 1915 de nouveau en Artois et en Champagne et de l'été 1916 sur la Somme échouent. Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En avril 1917, il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l'envoi de l'armée américaine sur le front. En 1918, il est élu à l'Académie française.