La Grande Guerre

Les personnages militaires français

Forces terrestres - Forces aériennes - Forces navales

Joseph Joffre

Maréchal (7 étoiles)

Joseph Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes en France et mort le 03 janvier 1931 à Paris en France, est un militaire qui commence sa carrière par la guerre franco-prussienne de 1870. Il est déçu par la médiocrité de la défense française. En juillet 1871, il retrouve une nouvelle fois l'École. À sa sortie de Polytechnique, il choisit le génie militaire et est affecté au 2e régiment à Montpellier en novembre 1871. Promu lieutenant en 1872, il est détaché à l'École d'application de l'artillerie et du génie à Fontainebleau. Ensuite, Joffre reçoit sa mutation en Extrême-Orient, où la France cherche depuis plusieurs années à accroître son emprise économique et militaire. En janvier 1885, il embarque à Marseille et arrive sur l'île de Formose un mois et demi plus tard. Là-bas, il est nommé chef du génie sous les ordres de l'amiral Amédée Courbet. Chargé de fortifier la base de Chilung, il suit l'objectif de remporter la mainmise sur le Tonkin dans la guerre franco-chinoise. À 59 ans, il est un des plus jeunes généraux de l'époque, également un des rares officiers de haut rang à avoir une expérience internationale (Formose en 1885 et le Japon en 1888) et enfin il a été un des brillants artisans de l'enracinement de la France dans tous les territoires d'outre-mer. En 1911, il est nommé chef d'état-major général de l'Armée, notamment parce qu'il est un spécialiste de la logistique ferroviaire. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration (le plan XVII), puis fait appliquer le principe de l'« offensive à outrance », alors enseigné à l'École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteuse en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l'artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne. Confronté à l'impasse de la guerre de position sur le front Ouest, ses offensives de l'hiver 1914-1915 en Champagne, du printemps 1915 en Artois, de l'automne 1915 de nouveau en Artois et en Champagne et de l'été 1916 sur la Somme échouent. Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En avril 1917, il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l'envoi de l'armée américaine sur le front. En 1918, il est élu à l'Académie française.

Commandant en chef des armées 1914-1916

Philippe Pétain

Maréchal (7 étoiles)

Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour en France et mort en captivité sur l'île d'Yeu le 23 juillet 1951, est un militaire et un diplomate qui est gravi rapidement la hiérarchie militaire. Dès le début du conflit, le 03 août 1914, il se distingue à la tête de la 4e brigade d’infanterie en couvrant la retraite du général Lanrezac en Belgique. Il fait partie des officiers rapidement promus au début de la guerre pour remplacer ceux qui ont échoué : général de brigade le 31 août 1914, il commande la 6e division d'infanterie à la tête de laquelle il participe à la bataille de la Marne. Il devient général de division le 14 septembre. Nommé le 20 octobre 1914 général commandant de corps d'armée, il prend le commandement du 33e Corps et réalise des actions d’éclat lors de l'offensive en Artois. Ayant pourtant désapprouvé ouvertement l'offensive de Joffre en Champagne, il est cependant l'auteur de la seule percée, qu'il ne peut exploiter en raison de l'absence de renforts. Son souci d’épargner leurs vies le rend populaire parmi ses hommes. En juin 1915, promu, il commande la IIe armée. Sous les ordres du futur maréchal Joffre et du général de Castelnau, il est l'un des 8 commandants à la bataille de Verdun, en poste du 25 février au 19 avril 1916. Son sens de l'organisation, soutenu par un réel charisme ne sont pas étrangers à l’issue victorieuse du combat. Il met en place une noria de troupes, d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement sur ce qui devient la «voie sacrée ». Comprenant la valeur de l’aviation dans les combats, il crée en mars 1916 la première division de chasse aérienne pour dégager le ciel au-dessus de Verdun. Il tire de cette période le titre de « vainqueur de Verdun ». Toutefois, Joffre, Foch et Clemenceau attribuent la victoire de Verdun à Mangin et à Nivelle, et reprochent à Pétain son pessimisme. Les échecs sanglants du général Nivelle, provoquant des mutineries dans de nombreuses unités, propulsent Pétain au rôle de chef des armées en 1917. Pétain se trouve en situation favorable de par sa réputation à Verdun et ses prises de position visant à limiter les pertes. C'est donc naturellement que le 15 mai 1917, il est nommé commandant en chef des armées françaises. Son commandement cherche à redonner confiance aux troupes en améliorant les conditions de vie des soldats, en accordant plus libéralement des permissions, en mettant fin aux offensives mal préparées, et en faisant condamner les mutins, dont seule une minorité sera fusillée, malgré les exigences d'une partie des hommes politiques. Pour ne pas gaspiller la vie des soldats, il lance des offensives plus limitées, et toutes victorieuses. Pétain est un candidat possible au titre de généralissime des troupes alliées, mais avec l'appui des Britanniques, Clemenceau, qui le juge trop porté à la défensive et trop pessimiste, lui préfère Foch, partisan de l'offensive.

Commandant 4e Brigade d'infanterie 1914
Commandant 6e Division d'infanterie 1914
Commandant 33e Corps d'Infanterie 1914-1915
Commandant IIe Armée 1915-1917
Commandant en chef des armées 1917-1918


Ferdinand Foch

Maréchal (7 étoiles)

Ferdinand Foch, né le 02 octobre 1851 à Tarbes en France et mort le 20 mars 1929 à Paris en France, est un militaire qui fait ses armes à la tête du 35e régiment d'artillerie. Au début du conflit, il commande le 20e corps d'armée de Nancy, appartenant à la IIe armée du général de Castelnau. Le 14 août 1914, alors que se prépare la bataille de Lorraine, son corps avance vers la ligne Sarrebourg-Morhange, subissant de lourdes pertes. Tenant toujours l'offensive, il est surpris par l'ordre de retrait général prescrit, en milieu de matinée le 20 août, par le général de Castelnau. C'est pour son culte de l'offensive qu'il est choisi pour commander la IXe armée lors de la bataille de la Marne. Il coordonne les armées britannique, française et belge durant la course à la mer. Avec le chef de l'état-major, Maxime Weygand, Foch doit gérer la retraite de la Marne, alors qu'il vient à peine d'être nommé à son poste. Sa contre-attaque est la mise en pratique d'idées qu'il avait développées en tant qu'enseignant, elle lui permet de mettre un terme à l'offensive de l'armée allemande. Ce succès lui vaut une nouvelle promotion et le 4 octobre 1914, il est nommé commandant en chef - adjoint de la zone nord, avec le général Joffre. Le 13 octobre, les Allemands lancent une nouvelle offensive, contenue au prix de pertes très lourdes ; situation qui se reproduit à nouveau lors de la première bataille d'Ypres. À chaque fois, Foch parvient à sortir les troupes françaises de situations très difficiles. À l'origine de la bataille de l'Artois en 1915 et de celle de la Somme en 1916, il tombe en disgrâce provisoire, conséquence de sanglants échecs. En décembre 1916, le général Joffre le relève du commandement du groupe d'armées du Nord, sa doctrine de l'offensive à outrance ayant engendré de lourdes pertes à l'armée française. La disgrâce de Foch est assez relative, car le général Lyautey, nouveau ministre de la Guerre, lui fait obtenir un commandement provisoire du groupe d'armées de l'Est (GAE), le 18 janvier 1917, le général Curières de Castelnau étant alors en tournée en Russie. Il lui est également confié la tâche de réfléchir à l'éventualité d'une violation de la neutralité de la Suisse. Foch est ensuite envoyé en Italie pour rétablir la situation après le désastre de la bataille de Caporetto. Le 27 octobre, deux divisions françaises, deux divisions britanniques, de l'artillerie lourde et un quartier général sont dirigés vers l'Italie. Le 28 octobre 1917, le général Duchêne commande sur place une aide franco-britannique sur le front italien. Foch arrive le 29 à Trévise. Il reste en poste de nombreux mois. Le 26 mars 1918, à Doullens, le général Foch est chargé par les gouvernements britannique et français de coordonner l'action des armées alliées sur le front de l'Ouest. À Beauvais, le 03 avril 1918, il obtient la « direction stratégique » des opérations militaires. Le 14 avril 1918, il reçoit officiellement le titre de « général en chef des armées alliées en France. Le 02 mai, la deuxième conférence d'Abbeville étend les pouvoirs de Foch au-delà des Alpes. Foch a désormais la charge de coordonner l'action des Alliés sur tout le front occidental depuis la mer du Nord jusqu'à l'Adriatique.

Commandant 20e Corps d'armée 1914
Commandant 9e Armée 1914-1916
Commandant du groupe d'armée de l'Est 1917
Commandant en chef du front de l'Ouest 1918
Commandant en chef des armées 1918-1920
Commandant en chef des troupes alliées 1918-1920

Hubert Lyautey

Maréchal (7 étoiles)

Hubert Lyautey, né le 17 novembre 1854 à Nancy en France et mort le 27 juillet 1934 Thorey en France, est un militaire qui commande plusieurs unités durant les guerres coloniales en Afrique. En novembre 1911, suite au coup d'Agadir, les Français négocient avec les Allemands pour avoir les mains libres au Maroc. Lyautey devient le premier résident général du protectorat français au Maroc. Fin décembre 1916, il est rappelé en France comme ministre de la guerre. Depuis son arrivée à Paris, Lyautey a été l'objet d'une campagne insidieuse menée par les parlementaires de gauche qui le présentent comme une sorte de Bonaparte au retour d'Égypte, prêt à fomenter un coup d'État. Le 20 mai 1917, Lyautey quitte Paris et retourne au Maroc. Il est prêt à reprendre le travail de développement du Maroc. L'économie du Maroc est stimulée après-guerre par une découverte fortuite faite en 1917 à l'occasion de travaux d'une ligne de chemin de fer : les phosphates de Khouribga.

Résident général au Maroc 1912-1916
Ministre de la guerre 1916-1917
Résident général au Maroc 1917-1925



Louis Franchet d'Esperey

Maréchal (7 étoiles)

Louis Franchet d'Esperey, né le 25 mai 1856 à Mostaganem en Algérie et mort le 08 juillet 1942 à Saint-Amancet en France, est un général français qui commande plusieurs unités durant les guerres coloniales en Afrique. Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays. Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Joffre lui confie, le 03 septembre 1914, le commandement de la 5e armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne. Il commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917. En juin 1918, il est appelé à Salonique au commandement en chef des armées alliées, pour prendre la suite de l'expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation du groupe d'armées germano-bulgare.

Commandant 1er corps d'armée 1913-1914
Commandant Ve armée 1914-1916
Commandant groupe d'armées de l'Est 1916-1917
Commandant groupe d'armées du Nord 1917-1918
Commandant en chef des armées alliées 1918-1919







Maxime Weygand

Général d'armée (5 étoiles)

Maxime Weygand, né le 21 janvier 1867 à Bruxelles en Belgique et mort le 28 janvier 1965 à Paris en France, est un général qui joue un rôle majeur lors des deux guerres mondiales. De 1902 à 1907 et de 1910 à 1912, périodes pendant lesquelles il est promu chef d'escadrons puis lieutenant-colonel, Maxime Weygand est instructeur à l'École de cavalerie de Saumur. Au début du conflit mondial, il est commandant en second du 5e régiment de hussards, à Nancy, avec lequel il participe à la bataille de Morhange. Cependant, à la suite de la rapide réorganisation du commandement français voulue par le général Joffre, il est promu colonel le 21 septembre 1914 et nommé aussitôt chef d'état-major à la IXe armée. Promu général de brigade le 8 août 1916 il remplit les mêmes fonctions au groupe des armées du Nord puis au groupement du général Foch et est enfin adjoint au major-général de l'armée. Weygand doit malgré tout se résoudre à suivre Foch dans sa disgrâce provisoire pendant les premiers mois de 1917. En mai 1917, après l'échec du général Nivelle, Pétain, nouveau commandant en chef, rappelle Foch en tant que chef d'État-Major général. Weygand devient l'un des sous-chefs d'État-Major et est promu général de division. Les 8, 9 et 10 novembre 1918, Weygand seconde Foch aux négociations d'armistice et donne lecture aux Allemands des conditions d’armistice, dans la clairière de Rethondes, dans ce qui deviendra le wagon de l'Armistice. Weygand est ainsi un rare exemple dans l'histoire de l'armée française de l'ascension au plus haut degré de la hiérarchie d'un officier n'ayant pas commandé en chef au front.

Commandant IXe armée 1914-1916
Chef d'état-major des armées du Nord 1916-1917
Sous-chef d'état-major de Pétain 1917-1918

Édouard de Castelnau

Général d'armée (5 étoiles)

Édouard de Castelnau, né le 24 décembre à Saint-Affrique en France 1851 et mort le 19 mars 1944 à Montastruc-la-Conseillère en France, est un général français qui participe à la guerre franco-prussienne de 1870. Après la guerre, il sert comme lieutenant puis capitaine dans divers régiments avant d’intégrer l'École de guerre en 1879. À la déclaration de guerre, il rejoint son armée en cours de mobilisation à Nancy. Ainsi avec la IIe Armée, il affronte l'armée du prince Rupprecht de Bavière qui l'attend sur des positions préparées à Morhange. Édouard de Castelnau est promu, le 18 septembre 1914, grand officier de la Légion d'honneur. Joffre le retire ensuite du front de Lorraine et lui confie la mission de prolonger le flanc gauche des armées françaises au nord de l'Oise, en s’efforçant de déborder l'aile droite allemande. C'est le début de la course à la mer. En Picardie, Castelnau se distingue en résistant à une offensive allemande commandée par le général von Kluck dans la région de Roye. En juin 1915, il est placé à la tête du groupe d'armées du Centre et dirige l'offensive de Champagne du 25 septembre 1915 : en quelques jours il fait 25 000 prisonniers, prend 125 canons, mais, perturbée par une pluie continuelle, cette offensive ne débouche pas sur une victoire stratégique. À la suite de ce fait d'armes, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 8 octobre 1915 et, deux mois plus tard, le 11 décembre 1915, il est nommé chef d’État-Major général des armées françaises, poste qu’il occupe tout au long de l’année 1916. En décembre 1916, Joffre est limogé. Le poste de chef d’État-Major des armées est supprimé et Castelnau est nommé au commandement du groupe d'armées de l'Est. Cependant, ce secteur du front où opèrent ses unités est le moins actif.

Commandant IIe armée 1914-1915
Commandant Armée du Centre 1915
Chef d'état-major 1915-1916
Commandant du groupe des armées de l'Est 1916-1918


Augustin Dubail

Général d'armée (5 étoiles)

Augustin Dubail, né le 15 avril 1851 à Belfort en France et mort le 07 janvier 1934 à Paris en France, est un général qui commande la 1re armée en Lorraine dès le début du conflit. Il pénètre en Alsace par la trouée de Belfort et s’oppose à l’avancée allemande à l’occasion de la bataille de Sarrebourg et à la bataille de la trouée de Charmes. Au début de 1915, Dubail reçoit le commandement du groupe d'armées de l'Est, dans le secteur de Verdun. Dès le mois de juillet, il signale l'insuffisance des défenses des forts en artillerie, mais ses avertissements sont ignorés par le haut commandement. Atteint par la limite d’âge, il est admis à la retraite en 1916. Gouverneur militaire du camp retranché de Paris de mars 1916 jusqu'au printemps 1918, Dubail est grand chancelier de la Légion d'honneur le 14 juin 1918.

Commandant Ire armée 1914-1915
Commandant des armées de l'Est 1915-1916
Gouverneur militaire de Paris 1916-1918

Emmanuel Ruffey

Général d'armée (5 étoiles)

Emmanuel Ruffey, né le 19 mars 1851 à Dijon en France et mort le 14 décembre 1928 en France, est un général qui est membre du Conseil supérieur de la guerre et commandant de la IIIe Armée de mobilisation le 30 octobre 1913. À la déclaration de guerre, il est à la tête de IIIe Armée, mais il est remplacé avant la bataille de la Marne le 30 août de la même année, victime du premier haut limogeage du général Joffre. À cette occasion, il rédige un mémoire très virulent contre les généraux Joffre et Maunoury. Il ne commande plus par la suite. Chargé de diverses inspections en 1914, il prend la tête de la 11e région militaire à Nantes le 18 mars 1915 et reste dans cette fonction jusqu'au 16 février 1917. Il passe au cadre de réserve le 01er mars 1917.

Commandant IIIe armée 1914





Fernand de Langle de Cary

Général d'armée (5 étoiles)

Fernand de Langle de Cary, né le 04 juillet 1849 à Lorient en France et mort le 19 février 1927 à Pont-Scorff en France, est un général qui se voit confier, le 17 décembre 1912, la 4e armée de réserve à quelques mois de la retraite. En août 1914, il est rappelé à l'activité en qualité de commandant d'armée. C'est un général proche du général Joffre. Le 02 août 1914, le généralissime lui confie le commandement de la 4e Armée. Jusqu'à la mi-août, son armée est en réserve à Saint-Dizier avant d'être envoyée en Lorraine. Le 22 août 1914, il est envoyé en renfort dans les Ardennes pour contrer l'avancée allemande en Belgique. En février-mars 1915, son armée est envoyée en offensive sur la Champagne. Le 25 septembre 1915, pour la troisième fois la 4e Armée repart à l'offensive c'est comme ailleurs un échec cuisant. Le général Gouraud le remplace à la tête de l'armée et de Langle de Cary est nommé commandant du Groupe d'armées du Centre le 11 décembre 1915. Durant la bataille de Verdun, le 24 février, les armées françaises sont écrasées par les bombardements allemands. De Langle de Cary ordonne, de sa propre initiative, l'évacuation de la Woëvre. Castelnau désavoue aussitôt de Langle de Cary. Il est mis définitivement en retraite en janvier 1917.

Commandant IVe armée 1914-1915
Commandant groupe d'armées du Centre 1915-1917

Charles Lanrezac

Général d'armée (5 étoiles)

Charles Lanrezac, né le 30 juillet 1852 à Pointe-à-Pitre en France et mort le 18 janvier 1925 à Neuilly-sur-Seine en France, est un général qui s'est notamment illustré lors de la phase initiale de la Grande Guerre, comme commandant la 5e armée française. Cette nomination s'accompagne en outre de son entrée au Conseil supérieur de la guerre, dont il devient, à 61 ans, le benjamin. Il dirige les batailles de Charleroi et de Guise. Peu après la bataille de Charleroi, en août 1914, au plus fort de la bataille des frontières, le 22 août, de nombreux combats ont lieu à maints endroits : Tamines, Arsimont, Châtelet, Gozée, Thuin, Lobbes. L'impréparation des armées françaises est flagrante, notamment s'agissant de l'absence d'artillerie lourde. Lanrezac se rend compte du fait que son armée risque de se faire encercler par trois armées allemandes. Lors des combats qui se déroulent autour de Thuin, il prend seul la décision de faire reculer son armée. Avec le recul, on estime généralement que cette décision de retraite, du 23 août, même si elle confirme une victoire tactique allemande, met en échec stratégiquement le plan Schlieffen-Moltke et lui permet fort probablement de sauver son armée. Lanrezac est limogé le 03 septembre 1914 par Joffre et remplacé par Franchet d'Esperey. Il lui est reproché, entre autres, sa mésentente avec le maréchal anglais French, ainsi qu'une lenteur d'exécution sur l'ordre de contre-attaque à Guise, justifiée par le général Lanrezac par un temps de préparation nécessaire mais perçue par Joffre comme un temps d'hésitation. Désabusé, il refuse, en 1917, le poste de major général des Armées que lui propose Paul Painlevé, alors ministre de la Guerre.

Commandant Ve Armée 1914


Maurice Gamelin

Général d'Armée (5 étoiles)

Maurice Gamelin, né le 20 septembre 1872 à Paris en France et mort le 18 avril 1858 à Paris en France, est un général français toujours collaborateur dévoué de Joffre lorsque commence la Grande Guerre. À ce poste, il fait preuve d’un zèle et d’une efficacité de premier ordre, surtout lors de la bataille de la Marne où il rédigea les instructions qui allaient conduire à la victoire. C’est également à cette époque qu’il se rend compte de l’imbrication étroite du politique et du militaire pour la conduite des opérations. Le 01er novembre 1914, il est nommé lieutenant-colonel et quitte le Grand Quartier général pour prendre le commandement de la 2e demi-brigade de chasseurs à pied. Avec elle, il combat en Alsace et puis dans la Somme. Nommé colonel en avril 1916, il poursuit son ascension et fait sans cesse l’admiration de ses supérieurs. Le 08 décembre 1916, il est nommé général de brigade à titre temporaire : il ne sera resté colonel que huit mois. Après un bref retour au G.Q.G., il devient chef d’état-major du groupe d’armées de réserve du général Joseph Alfred Micheler. Le 11 mai 1917, il reçoit son dernier commandement de la guerre, celui de la 9e division d’infanterie, dont il garde la tête jusqu'à l’armistice. Soucieux d’économiser la vie de ses hommes, il n’en témoigne pas moins d’une grande habileté tactique, comme en attestent ses combats dans la région de Noyon, durant le printemps 1918.

Commandant 2e demi-brigade de chasseurs à pied 1914-1917
Commandant 9e division d'infanterie 1917-1918

Henri Gouraud

Général d'armée (5 étoiles)

Henri Gouraud, né le 17 novembre 1867 à Paris en France et mort le 16 septembre 1946 à Paris en France, est un général français qui s'illustre dans la colonie du Soudan français et dans les colonies françaises de Mauritanie, du Tchad et du Maroc, avant la Grande Guerre. En 1914, il prend la tête de la 4e brigade marocaine envoyée en renfort sur le front français. Il est nommé général de division et reçoit le 15 septembre le commandement de la 10e division d'infanterie coloniale. En 1915, le général Gouraud est nommé au commandement du Corps d'Armée colonial. Il dirige notamment des combats en forêt d'Argonne, et y est blessé par une balle le 07 janvier 1915, en se rendant sur une position du front. Quelques mois plus tard, il est nommé au commandement du Corps expéditionnaire français aux Dardanelles. Fin juin, il est grièvement blessé par un obus. Sur le navire-hôpital qui le ramène en France, la gangrène se déclare ; il faut l'amputer du bras droit. Poincaré le décore de la médaille militaire sur son lit d'hôpital. Gouraud se rétablit rapidement. À la fin de 1915, il est nommé au commandement de la IVe Armée en Champagne. Jusqu'au 11 novembre 1918 date de l'armistice, il lance ses hommes dans des batailles acharnées comme la bataille des monts de Champagne en 1917 et à la contre-offensive victorieuse du 15 juillet 1918.

Commandant 4e brigade marocaine 1914
Commandant 10e division d'infanterie coloniale 1914-1915
Commandant corps expéditionnaire aux Dardanelles 1915
Commandant IVe armée 1915-1918


Marie-Eugène Debeney

Général d'Armée (5 étoiles)

Marie-Eugène Debeney, né le 05 mai 1864 à Bourg-en-Bresse en France et mort le 06 novembre 1943 à Bourg-en-Bresse en France, est un général qui est affecté au début de la guerre comme sous-chef à l'état-major de la Ire Armée puis la VIIe en 1916, puis de nouveau la Ire Armée en 1917, à la tête de laquelle il prend l'offensive à Montdidier, remporte la bataille de Saint-Quentin où il défait le général Paul von Hindenburg le 08 août 1918. À l'issue de la victoire, il est nommé commandant de l'École de Guerre, commandant la place de Paris.

Chef d'état-major Ire Armée 1914-1916
Chef d'état-major VIIe Armée 1916-1917
Chef d'état-major Ier Armée 1917-1918

Pierre Auguste Roques

Général d'Armée (5 étoiles)

Pierre Auguste Roques, né le 28 décembre 1856 à Marseillan en France et mort le 26 février 1920 à Saint-Cloud en France, est l'un des premiers organisateurs de l'aviation militaire française. Il est promu général de brigade en 1906, puis général de division en 1909, il est le plus jeune chef d’armée avec ses succès sur la Marne et en Lorraine. Proche du général Joseph Joffre, il remplace le général Galliéni comme ministre de la Guerre du 16 mars au 12 décembre 1916 puis fut remplacé par Lyautey. Il prend ensuite le commandement de la IVe Armée jusqu’à la fin de 1917. Le général Roques prend sa retraite en 1919.

Commandant XIIe corps d'armée 1913-1915
Commandant Ire armée 1915-1916
Commandant IVe armée 1916-1917


Charles Mangin

Général d'Armée (5 étoiles)

Charles Mangin, né le 06 juillet 1866 à Sarrebourg en France et mort le 12 mai 1925 à Paris en France, est un général partisan d'une armée africaine, la « force noire », au service de la France. Nommé général de brigade en août 1913, il prend le commandement de la 8e brigade d’infanterie à la déclaration de guerre. Un mois plus tard, il est promu au commandement par intérim de la 5e Division d'infanterie de Rouen. Le 22 mai 1916, il fait attaquer en vain le fort de Douaumont (Meuse) puis, toujours à Verdun, il dirige les offensives de reconquête aux côtés de Nivelle. En 1917, il participe à l'offensive de Nivelle, sur le Chemin des Dames, à la tête de la 6e Armée. En juillet 1918, Mangin invente et applique la tactique du feu roulant de l'artillerie, qui désorganise l'armée allemande partout où elle recule. Il démontre ainsi la supériorité de l'attaque sur la défense, préfigurant ainsi les analyses du général de Gaulle et les choix de l'armée allemande en 1940. Au printemps 1918, à la suite de la nomination de Ferdinand Foch, Mangin prend la tête de la Xe Armée et participe à la seconde bataille de la Marne. Il y réalise la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts qui, précédée de centaines de chars d'assaut, brise l'offensive ennemie vers Paris et déclenche la retraite allemande.

Commandant 8e brigade d'infanterie 1914
Commandant 5e division d'infanterie 1914-1917
Commandant VIe armée 1917-1918
Commandant Xe armée 1918

Edmond Buat

Général d'Armée (5 étoiles)

Edmond Buat, né le 17 septembre 1868 à Châlons-sur-Marne en France et mort le 30 décembre 1923 à Paris en France, est un général qui occupe le poste de ministre de la guerre en 1912 jusqu'au conflit mondial. À l'entrée en guerre de la France, il devient chef d'état-major de l'armée d'Alsace. Dès la fin du mois d'août, il est appelé par Millerand, ministre de la Guerre, et devient son chef de cabinet. Il quitte le ministère, en novembre 1915, pour prendre le commandement de la 245e brigade d'infanterie. De janvier à mai 1916, il est aide-major général au Grand Quartier général (GQG). De cette date à janvier 1917, il est successivement commandant de la 7e brigade d'infanterie puis de la 121e division d'infanterie. En janvier 1917, il prend le commandement de la réserve générale d'artillerie. À partir de février 1918, il est successivement commandant de la 33e division d'infanterie puis du 17e corps d'armée et enfin, à partir du 12 juin, de la 5e armée. Nommé major-général au GQG le 04 juillet 1918, il organise la manœuvre défensive des armées françaises lors des dernières grandes offensives allemandes.

Chef d'état-major de l'armée d'Alsace 1914
Chef de cabinet du ministre de la guerre 1914-1915
Commandant 245e Brigade d'Infanterie 1915-1916
Commandant 7e Brigade d'Infanterie 1916-1917
Commandant de la réserve d'artillerie 1917-1918
Commandant 33e Division d'Infanterie 1918
Commandant Ve Armée 1918-1919


Adolphe Guillaumat

Général d'Armée (5 étoiles)

Adolphe Guillaumat, né le 04 janvier 1863 à Bourgneuf en France et mort le 18 mai 1940 à Nantes en France, est un militaire qui participe aux différents conflits coloniaux d'avant-guerre. Il participe ensuite au premier conflit mondial en commandant une division, puis un corps d'armée et une armée avant d'être dépêché dans les Balkans pour organiser le front de Salonique. Sur place, il améliore les relations avec les alliés sur place. Son action sur place lui permet de jouer un grand rôle dans la préparation de l'offensive en Macédoine victorieusement menée par son successeur Franchet d'Espèrey. En 1918, il est rappelé en France après les attaques allemandes du printemps. Après la guerre, il commande l'armée d'occupation de la Rhénanie, puis devient ministre dans le gouvernement d'Aristide Briand.

Commandant 33e Division d'Infanterie 1914
Commandant IVe Division d'Infanterie 1914-1915
Commandant Ier Corps d'Armée 1915-1916
Commandant IIe Armée 1916-1917
Commandant de l'Armée d'Orient 1917-1918

Charles Hutzinger

Général d'armée (5 étoiles)

Charles Hutzinger, né le 25 juin 1880 à Lesneven en France et mort dans un accident d'avion le 12 novembre 1941 à Bréau-et-Salagosse France, est un général qui intègre l'infanterie coloniale. Pendant la Grande Guerre, il sert sur le front d'Orient. Il est le chef du bureau d’opérations à l’état-major du corps expéditionnaire allié. Il participe en 1918 à l’élaboration du plan d’offensive du général Franchet d’Esperey contre les troupes germano-bulgares, qui mène à la victoire des Alliés sur le front d'Orient et à la signature d'un armistice en septembre 1918.

Chef d'état-major des armées d'Orient 1917-1918










Robert Nivelle

Général de Division (3 étoiles)

Robert George Nivelle, né le 15 octobre 1856 à Tulle France et mort le 22 mars 1924 à Paris France, est un militaire qui fait ses armes en Indochine en tant qu'officier d'artillerie. Colonel commandant le 5e régiment d'artillerie lors du déclenchement de la Grande Guerre, il s’illustre d'abord dans la bataille de Dornach du 18 août 1914, puis lors de la bataille de l’Ourcq qui a lieu du 5 au 10 septembre 1914, où ses canons mettent en déroute le 4e corps de la 1re armée du général Alexander von Kluck. En 1915, commandant la 61e division d’infanterie, il met au point un projet d’offensive pour enlever le saillant face à la ferme de Quennevières, près de Moulin-sous-Touvent (Oise), sur le front tenu par la 6e armée du général Dubois. Le 19 avril 1916, il succède à Pétain dans la charge de défendre Verdun, au commandement de la IIe armée, et reprend aux Allemands les forts de Douaumont et de Vaux aux côtés du général Mangin, opération durant laquelle la critique lui attribue peu de considérations pour la vie humaine. À la suite de ces victoires, le 25 décembre 1916, et parce que ses promesses d'une victoire rapide séduisent la commission de l'Armée à la Chambre, il est choisi pour remplacer comme commandant en chef des armées le général Joffre. Il décide de mettre fin à la guerre d'usure menée autour de Verdun et de revenir à « l'attaque brusquée » : il compte emporter la décision par des attaques frontales massives à l'abri d’un rideau de feu. Les offensives Nivelle se soldent par des échecs et par d'énormes pertes en vies humaines. C'est à ce moment que débutent les fameuses mutineries de 1917. Il est alors remplacé dans ses fonctions par le général Pétain en date du 15 mai 1917. Malgré ses faits d'armes, il ne sera pas élevé au grade de maréchal.

Commandant 5e Régiment d'artillerie 1914-1915
Commandant 61e Division d'infanterie 1915-1916
Commandant IIe Armée 1916
Commandant en chef des armées 1916-1917
Commandant en chef des troupes françaises en Afrique du Nord 1917-1920

Joseph Brugère

Général de division (3 étoiles)

Joseph Brugère, né le 27 juin 1841 à Uzerche en France et mort le 31 août 1918 au Lautaret en France, est un officier français qui demande à être réintégré au service actif alors qu'il est âgé de 73 ans mais en parfaite santé. Il reçoit l'autorisation et le commandement de 4 régiments d'infanterie territoriaux. En octobre 1914, la guerre se stabilisant dans les tranchées, les groupes de divisions territoriales mises en première ligne sont dissous. Il est alors nommé Inspecteur général dans les régions de l'Intérieur. En 1917, il sera appelé à diriger la commission d'enquête constituée après l'échec des offensives Nivelle sur le chemin des Dames. Après plusieurs missions militaires accomplies, âgé de 77 ans, il prend quelques jours de congés dans la région de Grenoble, où le 31 août 1918, il meurt d'une rupture d'anévrisme.

Commandant régiments d'infanterie territoriaux 1914
Inspecteur général des régions de l'Intérieur 1914-1918





















Paul-François Grossetti

Général de division (3 étoiles)

Paul-François Grossetti, né le 10 septembre 1861 à Paris en France et mort le 07 janvier 1918 à Paris en France, est un général qui commande la 42e division d'infanterie et prend alors part à la plupart des batailles de la « guerre de mouvement » et à la « course à la mer ». Sur l’Yser en octobre 1914, il vient renforcer la droite de l'armée belge, contribuant ainsi à stopper les Allemands. À la suite de sa participation aux batailles de Champagne et de Verdun, il est appelé à participer à la direction générale des troupes au sein de l’état-major puis à diriger en 1917 l’armée française engagée sur le front oriental. Là-bas, il contracte une dysenterie et il meurt à Paris moins d’un an avant l’armistice.

Commandant 42e Division d'Infanterie 1914-1917
Commandant de l'armée française en Orient 1917-1918


Albert d'Amade

Général de division (3 étoiles)

Albert d'Amade, né le 24 décembre 1856 à Toulouse en France et mort le 11 novembre 1941 à Fronsac en France, est un général français qui combat aux côtés du général Lyautey au Maroc. Dans le domaine militaire, d'Amade doit être considéré comme l'initiateur des goums marocains, dont l'avenir devait prouver les grandes qualités guerrières. C'est lui en effet qui organise ces troupes indigènes ayant pour mission de suppléer les troupes françaises durant la guerre du Maroc, puis de les remplacer peu à peu dans certaines missions. Le 17 août 1914, Albert Gérard Léo d'Amade est nommé commandant du Groupe de Divisions territoriales, et occupe une position défensive entre Maubeuge et Dunkerque. Après quelques combats, il bat en retraite. Le 17 septembre 1914, Joseph Joffre le fait relever de son commandement et remplacer par le général Henri Joseph Brugère. Le 24 février suivant, il reçoit un nouveau commandement important : celui du Corps expéditionnaire d'Orient, chargé de combattre l'Empire ottoman aux côtés d'une armée britannique. Avec elle, il débarque à Gallipoli le 25 avril 1915. Après quelques succès initiaux, la campagne tourne court et les Alliés se retrouvent bloqués au sud de la presqu'île par des Turcs bien plus accrocheurs que prévu et solidement encadrés par les Allemands. Comme en France, une guerre de positions se met en place et le général d'Amade se retrouve impuissant à peser sur le déroulement de la bataille. Malade, il rentre en France le 14 mai et cède la place au général Gouraud. Son action dans les Dardanelles lui vaut d'être au centre d'une polémique. On lui reproche notamment son manque d'initiative sur le terrain.

Commandant du groupe de divisions territoriales 1914
Commandant du corps exp. français aux Dardanelles 1915


Joseph Simon Gallieni

Général de division (3 étoiles)

Joseph Simon Gallieni, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat en France et mort le 27 mai 1916 à Versailles en France, est un militaire et administrateur colonial français. Il prend une part active à l'expansion et à la consolidation de l'Empire, notamment en Afrique. Il est gouverneur général de Madagascar de 1896 à 1905. À son retour définitif en France, en 1905, il a encore dix années devant lui avant la retraite. Il les consacre à préparer « la Revanche ». Pressenti pour devenir commandant en chef de l’Armée française en 1911, il décline l’offre pour la laisser à Joseph Joffre, qui avait été l'un de ses adjoints à Madagascar, en prétextant son âge et sa santé. Il prend sa retraite en avril 1914, mais il est rappelé en août après le déclenchement de la Grande Guerre. Le 26 août 1914, il est nommé gouverneur militaire de Paris par Adolphe Messimy, ministre de la Guerre, pour assurer la défense de la capitale. Alors que les Allemands approchent et que le gouvernement part pour Bordeaux en catastrophe, Gallieni met la ville en état de défense, rassure les Parisiens par une proclamation et contribue à la victoire de la Marne. Joffre, inquiet de l’influence et de la réputation de Gallieni, le marginalise un peu. Le 29 octobre 1915, il est nommé ministre de la Guerre du 5e gouvernement d’Aristide Briand. Il entre en conflit avec Joffre et évoque publiquement les erreurs commises à Verdun. Pourtant Briand ne le suit pas et il doit démissionner le 10 mars 1916. Ayant des problèmes de santé, notamment un cancer de la prostate, il meurt le 27 mai 1916 des suites de deux interventions chirurgicales dans une clinique de Versailles.

Chef d'état-major de la VIIIe Armée 1914-1917
Chef d'état-major du front de l'Est 1917-1918

Michel Joseph Maunoury

Général de division (3 étoiles)

Michel Joseph Maunoury, né le 17 décembre 1847 à Maintenon en France et mort le 28 mars 1823 à Artenay en France, est un militaire rappelé à l'activité le 11 août 1914 pour une mission d'inspection, il est très rapidement chargé de rassembler des troupes disparates, revenant d'Alsace, des divisions du général d'Amade et d'unités nouvellement incorporées pour constituer la VIe Armée, devant se placer sur l'aile gauche de l'armée anglaise du maréchal French, autrement dit à l'extrême gauche des armées alliées. Lorsque la retraite des armées alliées amena le front à proximité de Paris, il mène à la tête de la VIe armée une attaque décisive sur le flanc de l'offensive allemande à partir du 05 septembre 1914 contre l'armée von Kluck, lors de la première bataille de la Marne. Il redevient gouverneur militaire de Paris du 5 novembre 1915 au 4 avril 1916. Il sera l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du Traité de Versailles.

Commandant de la VIe Armée 1914
Gouverneur militaire de Paris 1915-1916













Maurice sarrail

Général de division (3 étoiles)

Maurice sarrail, né le 06 avril 1856 à Carcassonne en France et mort le 23 mars 1929 à Paris en France, est un militaire français commandant le 8e corps d'armée dès le 1er novembre 1913. Il commande ensuite, le 24 avril 1914, le 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne. Le 30 août 1914, avant la première bataille de la Marne, il remplace le général Ruffey, limogé par Joffre, à la tête de la IIIe Armée. Après les échecs sanglants subis par l'armée française au début de 1915, une enquête est menée par le général Dubail, commandant le groupe d'armées de l'Est. La culpabilité de Sarrail est évidente et démontrée. Sarrail est limogé le 22 juillet 1915. Fort de ses connexions politiques avec les socialistes, il reçoit dès le 03 octobre 1915 un nouveau commandement, celui du corps expéditionnaire d'Orient. Il le commande lors de l'offensive de Vardar en octobre 1915. Il devient commandant en chef des armées alliées d’Orient le 16 janvier 1916. Il lance l'offensive de Monastir en novembre 1916, qui permet de reprendre pied sur le sol de l'allié serbe. Il joue un rôle déterminant en déposant le roi Constantin Ier de Grèce en 1917. Il est remplacé par le général Adolphe Guillaumat le 14 décembre de la même année. Il passe au cadre de réserve le 06 avril 1918.

Commandant 6e Corps d'Armée 1914
Commandant IIIe Armée 1914-1915
Commandant du corps expéditionnaire d'Orient 1915-1916
Commandant des armées alliées d'Orient 1916-1917

Joseph Alfred Micheler

Général de division (3 étoiles)

Joseph Alfred Michelerz, né le 23 septembre 1861 à Phalsbourg en France et mort le 7 mars 1931 à Nice en France, est le fils du général Frédéric Henry Micheler, mort pour la France le 15 août 1917. Au début du conflit mondial, il est chef d'état-major du VIe Corps. En octobre 1914, il est promu brigadier et, en janvier 1915, transféré en tant que chef d'état-major dans la Ire Armée. Le 03 août 1915, il prend le commandement de la 53e division d'infanterie. Le 25 mars 1916, il est promu général de division temporaire et nommé à la tête du XXXVIIIe corps d'armée. Il commande la Xe Armée lors de la bataille de la Somme. À l'issue de cette bataille, il est promu d'un nouveau groupe d'armées. Après la dissolution de son groupe d'armées, il est rétrogradé au commandement d'une armée. Il commande ainsi brièvement la Ire armée et puis la Ve jusqu'en juin 1918.

Commandant VIe Corps d'Armée 1914-1915
Commandant 53e Division d'Infanterie 1915-1916
Commandant 38e Corps d'Armée 1916
Commandant Xe Armée 1916-1917








Jean-Baptiste Marchand

Général de division (3 étoiles)

Jean-Baptiste Marchand, né le 22 novembre 1863 à Thoissey en France et mort le 03 janvier 1934 à Paris en France, est un général et explorateur français. Il est célèbre pour avoir commandé la mission Congo-Nil de 1896 à 1899, mission d'exploration en Afrique centrale à l'origine de la crise de Fachoda au Soudan. Le 17 mai 1904, il donne sa démission de l’armée française à la suite notamment de l'affaire des fiches (opération de fichage politique et religieux dans l'armée française). Il reprend malgré tout l’uniforme en août 1914 comme colonel de réserve. Le 08 septembre 1914, il prend le commandement de la 2e brigade coloniale. Il est blessé une première fois le 01er octobre 1914 par un éclat d’obus qui lui fracasse le tibia. Il revient au front un mois plus tard, sans attendre la fin de sa guérison. Le 20 février 1915, il est promu général de brigade, puis devient commandant par intérim de la 10e division d’infanterie coloniale le 14 mai 1915. Il est une nouvelle fois blessé le 17 octobre 1916 dans la Somme par un éclat d’obus, mais refuse de se faire évacuer et conserve son commandement. Le 04 avril 1917, il est nommé général de division du cadre des officiers de réserve. Avec sa division, il interdit aux Allemands le passage de la Marne. Il combat sur cette position jusqu’au 27 juin 1918. Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le 04 avril 1919.

Commandant 2e Brigade Coloniale 1914-1915
Commandant 10e Division Coloniale 1915-1918

Alexandre Percin

Général de division (3 étoiles)

Alexandre Percin, né le 04 juillet 1846 à Nancy en France et mort le 12 octobre 1928 à Paris en France, est un général qui participe à la guerre de 1870-1871. Il commande ensuite la 7e division d'infanterie du 18 mars 1904 au 11 mars 1907. Par la suite, il commande le 13e corps d’armée jusqu’au 15 mai 1909. Lors du déclenchement de la Grande Guerre, il est chargé de la défense de Lille qu'il doit évacuer. Il est alors critiqué pour avoir abandonné la ville en laissant aux Allemands 400 canons et 53 000 fusils intacts. À l'issue de cette débâcle, il perd son commandement.

Commandant de la défense de Lille 1914
















Émile Fayolle

Général de division (3 étoiles)

Émile Fayolle, né le 14 mai 1852 à Puy-en-Velay en France et mort le 27 août 1928 à Paris en France, est un général français qui fait sa carrière dans l'artillerie et enseigne notamment les tactiques d'artillerie à l'École supérieure de guerre de 1897 à 1908. Promu général de brigade le 31 décembre 1910, il prend le commandement de l'artillerie du 12e corps d'armée. Deux ans plus tard ,il prend le commandement de la 19e brigade d'artillerie. Il prend sa retraite le 14 mai 1914. À la déclaration de guerre, Émile Fayolle est rappelé au commandement de la 139e brigade de la 70e division de réserve. Le 13 août, il prend le commandement de la division en remplacement du général Charles Bizart relevé de ses fonctions par le commandant en chef, Joseph Joffre. Émile Fayolle est nommé général de division à titre temporaire en 1915, puis général de division à titre définitif en 1916. En février 1916, Émile Fayolle, alors à la tête d’un corps d’armée, est nommé au commandement de la 6e armée française. Durant l’été 1916, les offensives qu'il mène lors de la bataille de la Somme obtiennent peu de succès. Malgré cet échec et le remplacement de Joffre par Nivelle, l’aura de Fayolle reste grande. Transféré à la tête de la 1re armée au début de 1917, Émile Fayolle obtient le commandement du groupe d'armées du Centre lors du remplacement de Nivelle par Pétain en mai. Le 16 novembre 1917, Émile Fayolle est nommé commandant en chef des forces françaises en Italie et y est envoyé à la tête de six divisions pour renforcer le front italien après le désastre de Caporetto. Il reste en Italie jusqu’en mars 1918, date à laquelle il est rappelé pour commander le groupe d’armées de réserve. Ces 55 divisions jouent un rôle important lors de la grande attaque allemande de mars 1918. Ayant été victorieux lors de la seconde bataille de la Marne, le groupe d’armées de réserve est au centre du front lors de l’offensive alliée de l’automne 1918. Après la signature de l'armistice, il occupe Mayence et la rive gauche du Rhin avec Charles Mangin, à partir du 14 décembre 1918.

Commandant 70e Division d'Infanterie de réserve 1914-1916
Commandant VIe Armée 1916-1917
Commandant Ire Armée 1917
Commandant en chef des forces françaises en Italie 1917-1918



Auguste Edouard Hirschauer

Général de division (3 étoiles)

Auguste Edouard Hirschauer, né le 16 juin 1857 à Saint-Avold en France et mort le 27 décembre 1943 à Versailles en France, est un militaire français qui remplit plusieurs missions dans les Balkans, en Turquie ou encore en Afrique, avant de revenir en France en 1912. il est envoyé à l'Établissement central de l'aérostation militaire de Chalais-Meudon. Là-bas, il devient l'adjoint du premier inspecteur permanent de l’aéronautique militaire, le général Rocques. Devenu général de brigade en décembre 1912, il devient lui-même inspecteur permanent de l’aéronautique militaire. Il essaiera d'adapter les armes aux combats modernes. Il sera alors reconnu comme l'un des pères de l'aéronautique militaire. En septembre 1909, le général Pierre Auguste Roques commande cinq aéroplanes pour l'armée, et cherche le personnel adéquat pour les piloter. En hommage à Clément Ader, il décide le 29 novembre 1911 d'appeler les engins « avions ». Le 22 août 1912, Auguste Édouard Hirschauer prend le commandement des troupes aéronautiques et la direction du dépôt de matériel d'aéronautique, dont le centre est installé à Versailles et préfigure la future base aérienne 134 Versailles. En 1914, Hirschauer est général commandant une brigade d'aérostiers avec les 5e et 8e régiments du génie de Versailles. Il est nommé chef d'état-major de Paris et travaille sous les ordres du général Gallieni. Il travaille au ministère de la Guerre mais brûle d'envie de rejoindre le front. Il arrive à ses fins et prend le commandement de la 29e brigade d'infanterie puis la 63e division d'infanterie. Promu général de division, il prend en charge le 18e corps d'armée, puis le 9e pour finir avec la IIe armée. Il prend part aux batailles de l'Ourcq, de Champagne et de Verdun. Il s'empare de Craonne en 1917. Il fait une entrée triomphale dans Mulhouse le 17 novembre 1918. Après l'armistice, il est nommé gouverneur de Strasbourg puis mis à la retraite en 1919, après quarante-cinq ans de service.

Commandant 5e et 8e Régiments du génie de Versailles 1914-1915
Commandant 29e Brigade d'Infanterie 1915
Commandant 63e Division d'Infanterie de réserve 1915-1916
Commandant 18e Corps d'Armée 1916-1917
Commandant 9e Corps d'Armée 1917
Commandant IIe Armée 1917-1918


Antoine Baucheron de Boissoudy

Général de division (3 étoiles)

Antoine Baucheron de Boissoudy, né le 12 octobre 1864 à Cherbourg en France et mort le 17 mai 1926 à Paris en France, est un militaire français chef d'état-major de la 39e division d'infanterie à Toul du 10 février 1909 au 23 décembre 1912, puis de la 68e division d'infanterie du 23 décembre 1912 au 13 janvier 1914 et enfin du 21e corps d'armée du 13 janvier 1914 au 03 mars 1915 avec lequel il part en guerre au début des hostilités en août 1914. Il est nommé chef d’état-major du détachement d’armée des Vosges le 03 mars 1915 qui devient la VIIe armée le 04 avril 1915. Le 03 décembre 1915, il reçoit enfin un commandement actif, avec la 43e division d'infanterie, qu'il exerce jusqu'au 16 octobre 1916 lorsqu'il est nommé commandant du 5e corps d'armée. Il garde ce commandement jusqu'à sa nomination le 04 mai 1917, à la suite de l'échec de l'offensive du Chemin des Dames, comme commandant de la 7e armée. Il devient commandant de l’armée française en Belgique le 15 octobre 1918 jusqu'à l'armistice. Après la guerre, il commande la IIe armée à partir du 27 novembre 1918 jusqu'au 11 février 1919.

Commandant XXIe Corps d'Armée 1914-1915
Commandant VIIe Armée 1915-1917
Commandant Armée française en Belgique 1918
Commandant IIe Armée 1918-1919

François Anthoine

Général de division (3 étoiles)

François Anthoine, né le 28 février 1860 à Le Mans en France et mort le 25 décembre 1944 à Paris en France, est un général qui devient chef d'état-major de la IIe Armée du général Édouard de Castelnau, à laquelle est rattaché le 20e corps d'armée du général Foch. Lors d'une entrevue le 06 octobre 1914 à Breteuil, Foch s'oppose à la stratégie défensive de Castelnau. Foch impose brutalement sa solution et fait relever Anthoine. Il est alors nommé commandant de la 20e Division d'Infanterie dès le 08 octobre 1914, poste qu'il occupe jusqu'au 10 septembre 1915 lorsqu'il reçoit le commandement du 10e Corps d'Armée. Le 25 mars 1917, Anthoine reçoit le commandement de la IVe Armée, avec laquelle il participe à l'offensive Nivelle pour la bataille des monts de Champagne en avril et mai, puis de la Ire Armée le 15 juin 1917. Il participe à l'offensive des Flandres avec cette unité en octobre et novembre 1917, mais il est nommé chef d’état-major général des armées du Nord et Nord-Est le 23 décembre 1917. Proche du général Pétain, il occupe ce poste jusqu'au 5 juillet 1918 lorsqu'il est limogé. Mis en disponibilité, il devient inspecteur général des travaux de la zone des armées le 31 octobre 1918.

Chef d'État-major IIe Armée 1914
Commandant 20e Division d'Infanterie 1914-1915
Commandant Xe Corps d'Armée 1915-1917
Commandant IVe Armée 1917
Chef d'état-major des armées du Nord 1917-1918


Henri Berthelot

Général de division (3 étoiles)

Henri Berthelot, né le 07 décembre 1861 à Feurs en France et mort le 28 janvier 1931 à Paris en France, est un officier français qui travaille aux côtés de Joffre et l'accompagne en Russie en août 1913. Il est fait général de brigade en décembre 1913. Il entre à l'état-major général en janvier 1914. Il devient le maître d'œuvre du plan XVII, le plan de mobilisation et de concentration de l'armée française en cas d'entrée en guerre. En 1914, il est premier aide-major général du général Joffre chargé des opérations. C'est Berthelot qui organise les trois premiers mois d'opérations au début de la Grande Guerre, avant d'être remercié par Joffre. Le 21 novembre 1914, Berthelot reçoit son avis de mutation à la tête du 5e groupe de divisions de réserve : c'est une disgrâce. En janvier 1915, il mène une offensive à Crouy, près de Soissons. Après de durs combats, c'est un échec, il est contraint de se replier par rapport aux positions de départ. C'est une nouvelle disgrâce. Du 03 août 1915 au 19 septembre 1916, il commande le 32e corps d'armée ou « groupement Berthelot ». Il est au coeur de la fournaise à Verdun, dès mars 1916, où il doit défendre puis reprendre le Mort-Homme et la cote 304. Son optimisme et son souci des conditions matérielles des soldats lui permettent de prendre l'ascendant sur ses troupes et de tenir avant d'obtenir des succès sur le terrain. Le 32e CA quitte Verdun en juin. Le 14 octobre 1916, il est placé à la tête de la mission militaire française en Roumanie, dite mission Berthelot et forte de près de 2 000 officiers et sous-officiers. Il réorganise l'armée roumaine, lourdement défaite par l'Allemagne et résistant à grand-peine en Moldavie entre janvier et juin 1917. Après son retour en France, le général Foch lui confie le commandement de la 5e armée du 05 juillet au 07 octobre 1918. Il perce le front à deux reprises d'abord courant septembre 1918 près de Reims à la poursuite des Allemands. Le 07 octobre, au moment où les Empires centraux s'effondrent et où les troupes allemandes se retirent de Roumanie, qui reprend les armes le 10 novembre, il est envoyé en mission dans ce pays, moins pour une nouvelle offensive alliée que pour contenir la pression révolutionnaire en Bessarabie et en Hongrie où, avec des contingents roumains et français, il crée le 20 octobre 1918 l'armée du Danube, avec laquelle il contribue à empêcher la République soviétique d'Odessa d'entrer en Moldavie (1918) et à défaire les Hongrois bolcheviks lors de la guerre hungaro-roumaine de 1919.

Premier aide-major général de Joffre 1914
Commandant 5e groupe de divisions de réserve 1914-1915
Commandant 32e Corps d'Armée 1915-1916
Commandant mission militaire en Roumanie 1916-1918
Commandant Ve Armée 1918-1919

Denis Auguste Duchêne

Général de division (3 étoiles)

Denis Auguste Duchêne, né le 23 septembre 1862 à Juzennecourt en France et mort le 09 juin 1950 à Bihorel en France, est un général qui participe à la campagne du Tonkin comme lieutenant au 4e Régiment de tirailleurs tonkinois de 1886 à 1887. Promu capitaine le 11 octobre 1892, il entre à l’École supérieure de guerre, dont il sort breveté. En 1912, comme colonel, il commande le 69e Régiment d'Infanterie. À partir du 23 mars 1914, il occupe le poste de chef d’état-major du 20e Corps d'Armée. Après la bataille des Frontières, la désastreuse défaite de Morhange et le repli sur Nancy, le colonel Duchêne est à la défense du Grand-Couronné, en septembre 1914. Il s’y distingue et reçoit peu après la rosette d’officier de la Légion d'honneur et est nommé général de brigade un mois plus tard, le 27 octobre. Il devient alors chef d’état-major de la 2e Armée. Du 16 novembre 1914 au 08 mars 1915, il commande la 42e Division d'Infanterie d'abord dans les Flandres, puis en Argonne. À partir de cette époque, son avancement se fait encore plus rapide. Le 09 mars 1915, il reçoit le commandement du 32e corps d'armée . Le 12 mars 1915, il est fait général de division à titre temporaire. Il le devient à titre définitif le 28 septembre 1915. En 1916, il est nommé général de division et prend la tête du 2e Corps d'Armée, qu’il conduit dans la bataille de la Somme, en octobre. Le 27 décembre 1916, il gravit un échelon supplémentaire en devenant le chef de la 10e Armée et est promu commandeur de la Légion d'honneur dans la foulée. Le 11 décembre 1917, revenant du front d'Italie, il prend la tête de la 6e Armée. Celle-ci a alors la garde du Chemin des Dames. Son secteur est considéré comme calme et hors de danger. On y affecte donc des troupes usées par les derniers combats. Lorsque le 27 mai la troisième bataille de l’Aisne se déclenche, son front est percé en quelques heures ! L'effet de surprise et le surnombre des troupes d’assaut allemandes face à des défenseurs fatigués sont deux éléments d’explication. L’obstination du général Duchêne à ne pas vouloir aménager une deuxième position et son opposition sur ce point avec le G.Q.G. de Pétain reste toutefois les facteurs déterminants de la défaite. Il rechigne à faire replier son armée au sud de l'Aisne. En refusant le repli immédiat sur une forte ligne de résistance, c'est tout son dispositif qui est ébranlé et c'est jusqu'à la Marne qu'il est contraint de rétrograder. Le 10 juin 1918, le général Duchêne paye le prix de son échec et le général Degoutte prend sa place à la tête de la 6e Armée.

Chef d'état-major 20e Corps d'Armée 1914
Chef d'état-major 2e Armée 1914
Commandant 42e Division d'Infanterie 1914-1915
Commandant 32e Corps d'Armée 1915-1916
Commandant IIe Corps d'Armée 1916
Commandant Xe Armée 1916-1917
Commandant VIe Armée 1917-1918


Paul Maistre

Général de division (3 étoiles)

Paul Maistre, né le 20 juin 1858 à Joinville en France et mort le 25 juillet 1922 à Paris en France, est un général qui devient chef d'état-major de la IVe Armée le 02 août 1914. Promu général de division le 14 septembre 1914, il se retrouve à la tête du 21e Corps d'Armée. Il prend ensuite le commandement de la VIe Armée le 01er mai 1917 puis de la Xe Armée, le 11 décembre 1917. Un rapport du Maréchal de France Pétain fait éloge de ses actions militaires.

Chef d'état-major de la IVe Armée 1914
Commandant XXIe Corps d'Armée 1914-1917
Commandant VIe Armée 1917
Commandant Xe Armée 1917-1918

Louis Alfred Dubois

Général de division (3 étoiles)

Louis Alfred Dubois, né le 21 novembre 1852 à Sedan en France et mort le 17 janvier 1924 à Tours en France, est un général qui fait les campagnes d'Algériet et du Maroc entre 1882 et 1885. Lors du déclenchement du conflit mondial, il commande la 1re Division de Cavalerie puis le 9e Corps d'Armée. Après la bataille de la Marne, il prend le commandement de la VIe Armée avant d'organiser les bases d'arrivée des armées américaines à Brest et Saint-Nazaire.

Commandant IXe Corps d'Armée 1913-1915
Commandant VIe Armée 1915-1916
Commandant 5e Région - Orléans 1916
Commandant 11e Région - Nantes 1917



Augustin Gerard

Général de division (3 étoiles)

Augustin Gerard, né en 02 novembre 1857 à Dunkerque en France et mort le 02 novembre 1926 à Château-Gontier en France, est un général français qui est chef d'état-major de Gallieni à Madagascar. Lors du conflit mondial, il revient en France et prend le commandement du IIe corps. Par la suite, il commande la 8e armée du 24 juillet 1915 au 05 novembre 1915, la 1re armée du 31 mars 1916 au 31 décembre 1916, puis de nouveau la 8e armée du 31 décembre 1916 au 11 octobre 1919.

Commandant IIe corps d'armée 1914-1915
Commandant détachement de Lorraine 1915
Commandant VIIIe Armée 1915
Commandant Ire Armée 1916
Commandant VIIIe Armée 1916-1919

Jean-Marie Degoutte

Général de division (3 étoiles)

Jean-Marie Degoutte, né le 18 avril 1866 à Charnay en France et mort le 31 octobre 1938 à Charnay en France, est un militaire français qui sert 4 ans dans les Zouaves en Tunisie, entre 1891 et 1895. Il est ensuite stagiaire à l'École supérieure de guerre en 1899, participe à la campagne de Chine puis termine sa scolarité en 1901. De retour en France, il est nommé lieutenant-colonel le 21 mars 1912 et commande le 163e Régiment d'infanterie. Nommé colonel le 01er novembre 1914, il est placé à la tête de l'état-major du 4e corps d'armée jusqu'au 28 janvier 1916 puis passe à celui de la IVe armée, alors commandée par le général Gouraud. Il est fait Officier de la Légion d'honneur le 10 avril 1915 du fait de ses actes de bravoure, notamment pendant les attaques de septembre 1915 en Champagne. Il passe ensuite général de brigade le 25 mars 1916, puis, au mois d'août de la même année, il commande la Division marocaine. À la tête de cette unité d'élite, il s’illustre pendant la bataille des monts de Champagne en avril 1917 puis lors de la seconde bataille de Verdun en août. Il est nommé général de division le 01er novembre 1917, il prend le commandement du 21e Corps avec lequel il se distingue pendant l’offensive de la Malmaison. En mai 1918, il s’oppose avec succès à l’avance allemande sur l’Aisne. En juin, il est nommé commandant de la VIe armée, avec laquelle il enraye l’attaque allemande sur la Marne avant de passer victorieusement à l’offensive aux côtés des forces du général Mangin. En septembre 1918, le général Degoutte devient le major-général du Groupe d’Armées des Flandres, placé sous le haut commandement du Roi Albert. Ensemble, ils conduisent une offensive dans les Flandres qui repousse les Allemands et se poursuit en octobre, libérant le littoral belge. Lorsque l'armistice est signé, il est chargé de rédiger les clauses militaires du Traité de Versailles. En octobre 1919, il commande l'armée du Rhin. En janvier 1920, il entre au Conseil supérieur de la guerre.

Chef d'état-major du 4e Corps d'Armée 1914-1916
Chef d'état-major du IVe Armée 1916
Commandant Division marocaine 1916-1917
Commandant 21e Corps d'Armée 1917-1918
Commandant VIe Armée 1918-1919


Étienne de Villaret

Général de division (3 étoiles)

Étienne de Villaret, né le 17 février 1854 à Saint-Laurent-Lolmie en France et mort le 18 janvier 1931 à Angers en France, est un militaire français qui devient chef de la Mission militaire française en Grèce en avril 1914. De retour en France en août 1914, il prend le commandement de la 14e division d'infanterie. Le 19 août, il entre à Mulhouse après le combat acharné de Dornach où se cristallise la résistance allemande avant d'évacuer le 24 août. La Belgique envahie, la porte de Paris est ouverte. La 14e division transportée vers Amiens a pour mission de la boucher sans retard. Le 29 août, c'était la bataille de Proyart-Vauvillers. Ces succès lui valent d'être nommé général de division le 27 octobre 1914, et de recevoir le 17 novembre le commandement du 7e corps d'armée. À la suite des directives données par le général de Villaret, les Martyrs de Vingré, le caporal Floch, les soldats Blanchard, Durantet, Gay, Pettelet et Quinault, sont exécutés. Ces six soldats fusillés pour l'exemple seront réhabilités le 29 janvier 1921. Quelques mois plus tard, le 11 mars 1915, à 16 heures, le général de Villaret est grièvement blessé par balle alors qu'il observait les lignes allemandes à travers le créneau d'une des tranchées avancées. Moins d'un mois plus tard, il reprend son commandement. Il impose à ses subordonnés une discipline stricte. Le 03 novembre 1915, il devient chef de la VIIe armée. Il exerce son commandement jusqu'à la fin de décembre 1916.

Commandant 14e Division d'Infanterie 1914
Commandant 7e Corps d'Armée 1914-1915
Commandant VIIe Armée 1915-1916

Louis Ernest de Maud'huy

Général de division (3 étoiles)

Louis Ernest de Maud'huy, né le 17 février 1857 à Metz en France et mort le 16 juillet 1921 à Paris en France, est un général français qui est professeur à l'École supérieure de guerre en 1903. Général de brigade en 1912, il est promu général de division d'infanterie en 1914. Il commande, jusqu'au 14 juillet 1914, la brigade de Saint-Mihiel, avant de passer divisionnaire par intérim à Bourges. Au début de la Grande Guerre, il commande la 16e division d'infanterie, à partir du 04 septembre 1914. Il commande ensuite le 18e corps d'armée avant d'être finalement mis à la tête d'un détachement d'armée le 01er octobre qui deviendra la Xe armée. Puis, du 02 avril au 03 novembre 1915, il est à la tête de la VIIe armée. Pendant la première bataille de la Marne, il est remarquable de courage, de sang-froid et de jugement. Le général de Maud'huy est alors considéré comme un grand spécialiste des attaques de nuit. Il est nommé gouverneur militaire de Metz au sortir de la guerre.

Commandant 16e Division d'Infanterie 1914
Commandant 18e Corps d'Armée 1914
Commandant Xe Armée 1914-1915
Commandant VIIe Armée 1915
Commandant 15e Corps d'Armée 1915-1917
Commandant 11e Corps d'Armée 1917






Victor Louis Lucien d'Urbal

Général de division (3 étoiles)

Victor Louis Lucien d'Urbal, né le 15 novembre 1858 à Sarreguemines en France et mort le 29 janvier 1943 à Paris en France, est un officier français qui reçoit, le 24 juin 1911, le commandement de la 4e brigade de dragons avec laquelle il part en guerre au début des hostilités en août 1914. Il prend ensuite le commandement de la 7e Division de Cavalerie le 25 août. Il est rapidement promu à diriger le 33e Corps d'Armée le 20 septembre 1914. Un mois plus tard, le 20 octobre il reçoit le commandement du détachement d’armée de Belgique, puis le 16 novembre celui-ci devient la 8e Armée. Il la dirige jusqu'au 02 avril 1915. Il reçoit ensuite le commandement de la Xe Armée. Il la dirige pendant la deuxième bataille de l'Artois en mai–juillet 1915 et la troisième en septembre–octobre 1915. Il est limogé le 04 avril 1916 et nommé inspecteur général de la cavalerie de la zone des armées le 08 avril 1916. Il est nommé inspecteur général des dépôts de cavalerie des zones des armées et de l'intérieur le 28 février 1917, poste qu'il conserve jusqu'au 1er juin 1919.

Commandant 4e Brigade de Dragons 1914
Commandement VIIe Division de Cavalerie 1914
Commandant 33e Corps d'Armée 1914
Commandant détachement d'armée de Belgique 1914
Commandant VIIIe Armée 1914-1915
Commandant Xe Armée 1915-1916


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