La Grande Guerre

Les personnages militaires français

Forces terrestres - Forces aériennes - Forces navales

Auguste Boué de Lapeyrère

Amiral (5 étoiles)

Auguste Boué de Lapeyrère, né le 18 janvier 1852 à Castéra-Lectourois et mort le 17 février 1924 à Pau, est un amiral français, ministre de la Marine de 1909 à 1911. Il joue un rôle important dans la modernisation de la Marine française dans les années qui précèdent la Grande Guerre. La Marine, à la suite des errements des théories de la « Jeune École », de l’insuffisance de ses crédits depuis 1871 et de la médiocrité des ministres qui se sont succédé pendant de nombreuses années, traverse une passe difficile. Autrefois deuxième du monde, elle est maintenant rétrogradée en quatrième place derrière la marine anglaise, américaine et allemande, talonnée de près par les marines japonaise et italienne. Conscient du problème, Lapeyrère mène une action énergique pour tenter de rattraper le retard, action facilitée par son caractère méridional qui lui a attiré de nombreuses sympathies dans les milieux politiques. Il porte ses efforts dans trois domaines : la réorganisation des services et des soutiens, le recrutement et la formation, la mise en construction de bâtiments moderne. Après son départ du Ministère, il est nommé, en août 1911, commandant de la première escadre de ligne devenue plus tard la première armée navale. Il pousse cette force à un remarquable degré d’entraînement, celle-ci devant, à la suite des accords franco-anglais de 1912, se concentrer en Méditerranée face à la flotte austro-hongroise. En août 1914, il devient commandant en chef interallié en Méditerranée. Il a pour mission de protéger le transport en France du XIXe corps d’armée stationné en Algérie et d’empêcher la flotte austro-hongroise de sortir de l’Adriatique. IL assure parfaitement l’escorte des convois de troupes qui arrivent à temps pour participer à la bataille de la Marne. Néanmoins, il laisse échapper les croiseurs allemands Goeben et Breslau qui viennent de bombarder les côtes algériennes et s’enfuient vers Constantinople, ce qui provoque un vif choc psychologique et lui vaut de gros reproches injustifiés étant donné que les navires allemands sont tous plus rapides que les siens. Il s’engage ensuite dans l’Adriatique pour attaquer la flotte austro-hongroise. Malade, il démissionne en octobre 1915. Après cela, il met en place le blocus du canal d’Otrante, secourt le Monténégro et doit se préoccuper d’adapter ses forces à une guerre sous-marine que les états-majors n’ont nullement prévue. Il quitte le service actif et est admis dans la section de réserve en mars 1916.

Ministre de la Marine 1909-1911
Commandant 1re Escadre de ligne 1911-1914
Commandant en chef interallié en Méditerranée 1914-1915

Pierre Ange Marie Le Bris

Vice-amiral (3 étoiles)

Pierre Ange Marie Le Bris, né le 21 mai 1856 à Saint-Guen et mort le 14 février 1940 à Paris, est un vice-amiral français qui joue un rôle majeur lors des conversations navales franco-britanniques relatives à la coopération des escadres en Manche et en Méditerranée. Il conduit à ce sujet avec le First Sea Lord, Louis de Battenberg, des conversations secrètes qui mèneront aux accords du 10 février 1913 qui permettront la concentration navale française en Méditerranée. En avril 1914, il demande l'augmentation des programmes qu'il justifie par le développement des armements allemands, autrichiens et italiens et obtient la mise en chantier de quatre cuirassés supplémentaires. Commandant de la 2e escadre en armée navale avec pavillon sur la Vérité puis sur le Paris, il devient membre en avril 1916 du Conseil supérieur de la marine, est chargé de la direction militaire du Service des travaux et donne une importante impulsion aux constructions nouvelles décidées par l'amiral Lacaze pour lutter contre les sous-marins. Préfet maritime de Brest entre mars et novembre 1917, nommé inspecteur permanent du matériel et des arsenaux en décembre, il est le président de la Commission interministérielle de contrôle des chantiers maritimes jusqu'à sa dissolution en février 1919. Il prend alors sa retraite.

Commandant de la 2e Escadre française 1915-1916





















Louis Dartige du Fournet

Vice-amiral (3 étoiles)

Louis Dartige du Fournet, né le 02 mars 1856 à Putanges et mort le 16 février 1940 à Périgueux, est un vice-amiral de la marine française. Durant la guerre des Balkans de 1912-1913, il est à la tête de la flotte française de Méditerranée. Il est alors nommé vice-amiral. Lors de la Grande Guerre, en février 1915, il est nommé à la tête de la troisième escadre française qui vient d'être créée. Basée à Port-Saïd (Égypte), cette escadre est chargée de faire appliquer le blocus des côtes ottomanes décrété en août 1915. Dartige du Fournet prend par la suite le commandement en chef des flottes alliées d'Orient qui vont agir dans le Bosphore. Il est démis de ses fonctions par le ministre de la Marine, Lucien Lacaze, à la suite de l'embuscade dans laquelle tombent les soldats alliés à Athènes en décembre 1916.

Commandant de la 3e Escadre française 1915-1916

Albert Rouyer

Vice-amiral (3 étoiles)

Albert Rouyer, né le 26 décembre 1857 à Paris et mort le 22 mars 1930 à Toulon, est un vice-amiral de la marine française. Capitaine de vaisseau le 10 mars 1905, il est affecté au 01er janvier 1906, au port de Toulon puis commande en 1906 le Chasseloup-Laubat et la station de Terre-Neuve. Il est promu contre-amiral le 24 décembre 1911 et hisse son pavillon sur la Marseillaise comme commandant de la 2e escadre légère en vertu des accords franco-anglais de 1913. Cette formation est constituée de six vieux croiseurs, trois escadrilles de petits torpilleurs et trois escadrilles de sous-marins. Le 03 août 1914, il appareille de Cherbourg pour le Nord-Est afin de remplir cette mission qui aurait pu se révéler suicidaire vu la piètre qualité des bâtiments et si la Grande-Bretagne avait conservé sa neutralité. Major général de la flotte à Toulon en avril 1915, il est promu vice-amiral en mars 1916 et devient préfet maritime de Toulon en avril. Membre du Conseil supérieur de la Marine (décembre 1917), nommé inspecteur général permanent au même moment, il devient en octobre 1918 préfet maritime de Cherbourg et prend sa retraite en décembre 1919.

Commandant de la 2e Escadre légère française 1911-1916
Préfet maritime de Toulon 1916-1917
Préfet maritime de Cherbourg 1918-1919

Louis-Joseph Pivet

Vice-amiral (3 étoiles)

Louis-Joseph Pivet, né le 10 mars 1855 à Granville et mort le 16 janvier 1924 à Saint-Servan, est un vice-amiral français qui est, en 1913, membre du Conseil Supérieur de la Marine et du Comité d’Amirauté, Directeur des services des travaux et Président du Conseil technique de la marine. D'avril à décembre 1914, il est nommé chef d'état-major général de la marine. Le 08 novembre 1914, il propose à Jean-Victor Augagneur, ministre de la Marine, plusieurs mesures de lutte contre les sous-marins allemands actifs en Manche. Le 28 novembre 1914, un deuxième rapport signé Pivet insiste et détaille les mesures à prendre. Il propose l'utilisation d'un nombre important de chalutiers afin d'exercer une surveillance continue, le déploiement d'aéronefs pour rechercher les sous-marins, de construire des grenades sous-marines, et d'étendre l'emploi des appareils d'écoute. Réponse peu encourageante d’Augagneur qui les adoptera quelques mois plus tard. Parmi tous ces moyens proposés, seuls l'utilisation de l'aéronef et la surveillance continue par les chalutiers s'avèrent effectives. Mais la constitution d'une telle flotte de surveillance ne peut être effectuée sans entraîner une profonde mutation de la Marine. La nouvelle flotte, composée d'une poussière de patrouilleurs, d'escorteurs et d'aéronefs s'édifie au détriment de la flotte de ligne, condamnée à l'inaction et vidée de ses meilleurs éléments. Le 04 décembre 1914, Pivet est nommé Commandant en Chef, Préfet maritime du 1er arrondissement à Cherbourg. Il est ensuite nommé préfet maritime du 2e arrondissement à Brest. Le vice-amiral Pivet y accueille les soldats russes qui viennent soutenir l'effort de guerre français. Il quitte le service actif en mars 1917.

Chef d'état-major général de la Marine 1914
Commandant en Chef maritime de Cherbourg 1914-1915
Commandant en chef maritme de Brest 1915-1916

Paul Chocheprat

Vice-amiral (3 étoiles)

Paul Chocheprat, né le 11 juin 1855 à Périgny et mort le 31 mars 1928 à Toulon, est un officier de la marine française qui travaille alors à la commission de refonte des livres de signaux et de la tactique navale avec l'amiral François Ernest Fournie, de 1905 à 1906. Contre-amiral en mars 1907, il commande la 4e division en Méditerranée puis est promu vice-amiral et préfet maritime de Brest en octobre 1911. Dès le début du conflit, il commande la 1re escadre en armée navale avec pavillon sur le Diderot et est alors un des principaux collaborateurs de Boué de Lapeyrère. Membre en 1916 du Conseil supérieur de la marine, il accompagne Joffre lors d'une mission aux États-Unis et passe au cadre de réserve en juin 1917.

Commandant 4e Division de Méditerranée 1907-1911
Commandant 12re Escadre 1914-1916



















Charles Aubert

Vice-amiral (3 étoiles)

Charles Aubert, né le 24 janvier 1848 à Châteauneuf-sur-Loire et mort le 07 juin 1915 à Paris, est un vice-amiral français qui est chef d'état-major général de novembre de 1911 à janvier 1913. Âgé de 65 ans, il prend sa retraite en janvier 1913. Il est rappelé le 05 décembre 1914 à l’État-major général de la Marin. Épuisé, il meurt six mois plus tard à Paris.

Chef d'état-major de la Marine 1911-1913
Chef d'état-major de la Marine 1914

Eugène de Jonquières

Vice-amiral (3 étoiles)

Eugène de Jonquières, né le 24 juin 1850 à Grasse et mort le 24 juillet 1919 à Paris, est le fils d'Ernest de Jonquières, amiral français et membre de l'Académie des sciences. En 1867, il sort major de l'École navale. En 1906, il devient attaché naval à Berlin. En 1909, il est nommé commandant en chef de l'escadre de Méditerranée. Le 09 juin 1915, il est nommé chef d'état-major de la marine. Il occupe ce poste jusqu'au 10 mars 1916.

Chef d'état-major de la Marine 1915-1916




Pierre-Alexis Ronarc'h

Vice-amiral (3 étoiles)

Pierre-Alexis Ronarc'h, né le 22 février 1865 à Quimper et mort le 01er avril 1940 à Paris, est un vice-amiral qui à 42 ans devient le plus jeune capitaine de vaisseau de la marine française. En juin 1914, il accède au grade de contre-amiral et est désigné comme commandant des fusiliers marins en cours de formation à Lorient. Il dirige la brigade jusqu'à sa dissolution le 06 novembre 1915. En mars 1916, il est choisi, en raison de sa très bonne connaissance de l'armée et du général Foch qui commande les armées du Nord, pour devenir à Dunkerque le premier et unique commandant supérieur de la marine dans la "zone des Armées du Nord" (ZAN). Celle-ci s'étend sur la côte de Nieuport (Belgique) jusqu'à Antifer (nord du Havre). Il a grosso modo des prérogatives de préfet maritime pour la ZAN et y commande toutes les unités de la marine (sauf les canonniers marins, qui sont rattachés à l'artillerie lourde de l'armée à l'exception de ceux armant le front de mer de Nieuport). En juin 1918, devant l'offensive générale allemande, Dunkerque manque d'être évacuée, et son port détruit pour ne pouvoir être réutilisé. C'est en grande partie Ronarc'h, avec l'appui de son correspondant britannique Keyes qui évite que des mesures prématurées ne soient prises. Finalement, tout le monde restera à Dunkerque et les Allemands n'y entreront pas. En octobre 1918, les armées alliées pénètrent profondément en Belgique évacuée par les troupes germaniques. Ronarc'h étend son rôle côtier jusqu'à la frontière hollandaise. Quelques jours plus tard, c'est l'Armistice. Ronarc'h est chargé de la démobilisation des navires réquisitionnés pendant la guerre. Il est alors promu vice-amiral et devient chef d'état-major de la marine en 1919. Il occupe ce poste jusqu'en février 1920.

Commandant des fusiliers marins 1914-1915
Commandant de la Marine dans la "zone des Armées du Nord" (ZAN) 1916-1918
Chef d'état-major de la Marine 1919-1920

Émile Guépratte

Vice-amiral (3 étoiles)

Émile Guépratte, né le 30 août 1856 à Granville et mort le 21 novembre 1939 à Brest, est un vice-amiral qui commande en 1915 la division de complément de l'armée navale opérant dans les Dardanelles. Le 18 mars 1915, son pavillon est sur le Suffren. Il entre le premier dans le détroit des Dardanelles lors de la tentative de passage en force franco-anglaise. Son courage n'est pas récompensé, car son bâtiment est gravement endommagé et il perd un de ses quatre cuirassés dans les champs de mines. Il est relevé de son commandement en mai 1915 et se retrouve préfet maritime à Bizerte. Présent à Brest à la fin de la guerre, il contribue grâce à son prestige personnel à bloquer les tentatives de mutineries qui secouent la flotte lors de l'agitation révolutionnaire de 1919.

Commandant Division de complément de l'Armée navale 1915






















Ferdinand De Bon

Vice-amiral (3 étoiles)

Ferdinand De Bon, né le 03 juillet 1861 à Saint-Servan et mort le 06 juillet 1923 à Paris, est un vice-amiral qui est nommé chef d'état-major de la marine le 10 mars 1916. Il garde ce poste jusqu'au 16 avril 1919, date à laquelle il prend le commandement de l'armée navale française de Constantinople.

Chef d'état-major de la Marine 1916-1919

Jean-Marie Charles Abrial

Vice-amiral (3 étoiles)

Jean-Marie Charles Abrial, né le 17 décembre 1879 à Réalmont et mort le 19 décembre 1962 à Dourgne, est un vice-amiral français qui commence comme lieutenant de vaisseau sur le cuirassé Jean-Bart en 1914 à l'aube de la Grande Guerre. Il est ensuite affecté à la direction générale de la guerre sous-marine au ministère de la Guerre en 1917.

Ministre de la Guerre 1917



Lucien Lacaze

Contre-amiral (2 étoiles)

Lucien Lacaze, né le 22 juin 1860 à Pierrefonds et mort le 23 mars 1955 à Paris, est un contre-amiral et homme politique français. Il joue un rôle important dans la rénovation de la Marine française peu de temps avant le déclenchement de la Grande Guerre. En mai 1915, il commande la marine à Marseille et organise le transport de troupes vers l’armée d’Orient pour les Dardanelles1. En homme d’autorité et de décision, Lacaze donne alors une vigoureuse impulsion à la guerre navale qui avait pris une forme très différente que celle qui avait été prévue par les états-majors. Il crée la Direction générale de la guerre sous-marine, achète de nombreux chalutiers qu’il constitue en escadrilles pour la chasse aux sous-marins, fait armer les bâtiments de commerce malgré l’opposition des Américains, réorganise les commandements maritimes en Manche et en Méditerranée, fait reprendre les constructions neuves arrêtées depuis 1914 en commandant 22 avisos en France, 12 torpilleurs au Japon, 15 sloops en Angleterre et en faisant achever une partie des cuirassés français sur cale en 1914. Il fait poser de nombreux champs de mines et filets anti-sous-marins et s’attache à développer une très importante aviation navale ainsi que de nombreux ballons captifs pour protéger les côtes. Pour mieux faire connaître l’action de la flotte en guerre, largement ignorée de l’opinion qui ne regarde que les combats terrestres, il crée le Service cinématographique de la marine. Lacaze soutient très tôt l’idée qu’il faut organiser la navigation en convois escortés pour tenir en échec les U-Boote. Londres, qui a pourtant testé cette tactique en 1914 pour protéger les renforts venus de l’Empire, n’envisage pas d’aller plus loin et finit même par se montrer hostile aux convois, car elle estime que cela immobiliserait beaucoup trop de navires. Il faut attendre les pertes catastrophiques du début de 1917 pour que l’idée s’impose enfin à tous. Membre de gouvernements faibles régulièrement contestés, son action est continuellement critiquée à la Chambre par les députés de gauche ou d’extrême gauche. Excédé, il démissionne le 2 août 1917. Il est alors nommé préfet maritime de Toulon en octobre 1917, commandant supérieur des patrouilles en Méditerranée occidentale et termine la guerre en installant la base américaine de Toulon. Retiré du service en 1922, il exerce jusqu'à sa mort de multiples fonctions officielles et honorifiques liées à la mer, aux sciences et à la culture.

Commandement de la 2e Division de la 1re Escadre 1913-1915
Commandant de la flotte française de Méditerranée 1915
Ministre de la Marine 1915-1917

Joseph Ramey de Sugny

Contre-amiral (2 étoiles)

Joseph Ramey de Sugny, né le 15 février 1856 à Paris et mort le 17 août 1928 à Paris, est un contre-amiral qui est en mai 1911 nommé major général de la Marine à Toulon, chef d'état-major du 5e arrondissement maritime et commandant du front de mer à Toulon. Il prend le commandement de la 2e division de la 3e escadre de la 1re armée navale en décembre 1911. Il prend le commandement de la 1re armée navale et des patrouilles de l'Adriatique au début de la guerre. En 1915, il intègre le Comité technique, la Commission supérieure de l'établissement des invalides de la Marine et de la Commission chargée d'élaborer le règlement d'administration publique relatif aux emplois à réserver aux mutilés de la guerre. Il est admis dans la 2e section du cadre de l'État-major général de l'armée navale en mars 1916.

Commandant de la 2e Division de la 3e Escadre 1911-1915
Commandement de la 1re Armée navale 1914-1915

 

 

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