Le royaume de Belgique |
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Le royaume de Serbie |
Dès le déclenchement de la première campagne de Serbie, qui se déroule du 28 juillet 1914 au 15 décembre 1914, l'attittude des soldats austro-hongrois peut être qualifiée d'extrêmement violente vis-à-vis des Serbes. Les répressions qui touchent aussi bien les civils que les militaires serbes conduisent à penser qu'il y a une véritable volonté criminelle contre les Serbes dont il faut éradiquer toute idéologie de développement national. L'assassinat du prince héritier, François-Ferdinand, déclenche chez les austro-hongrois une politique de persécutions des slaves et plus particulèrement des Serbes, jugés responsables de l'assassinat.
En parcourant les témoignages des victimes de cette répression barbare, appuyés par des journalistes français présents sur place, il en ressort trois éléments importants. Tout d'abord, les civils subissent des agressions sans distinction d'âge ou de sexe. Ensuite, un nombre très élevé de viols a lieu sans distinction d'âge. Enfin, la brutalité de la mise à mort au revolver ou à la baïonnette s'accompagne de violences sur les cadavres.
Dès leurs arrivée dans un village, les troupes austro-hongroises rassemblent tous les habitants sur la place et leur demandent de manifester leur attachement à l'empire austro-hongrois. En cas de refus, un déchaînement de violences, de pillages, de tueries et de viols a lieu. C'est ce qui s'est passé dans les villages de Tsoulikovic et de Chabatz. Dans ce second village, l'ensemble des habitants sont enfermés dans l'église durant quatre jours sans ravitaillement. Au cinquième jour, les hommes sont emmenés et déportés en Autriche. Les femmes et les enfants quant à eux subissent les pires sévices.
Les militaires et les civils serbes capturés par les troupes austro-hongroises sont transférés dans la vingtaine de camps de concentration principalement installés dans les territoires yougoslaves. Les conditions épouvantables dans ces camps entraînent une mortalité très élevée. Les conjurés de l'attentat de Sarajevo font partie des civils internés dans ces camps. Leur âge les sauvant de la potence, Gavrilo Princip et ces complices sont condamnés à vingt ans de prison. Bien évidement ils meurent tous entre 1916 et 1918 suite aux mauvais traitements dont ils sont victimes.
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