La Grande Guerre

Les poux, fléau de guerre

  • Les poux et les hommes

Le manque d'hygiène des soldats qui tentent de survivre dans les tranchées attire irrémédiablement les poux. Parmi ces poux, les soldats distinguent les petits gris aussi insupportables que le poil à gratter, les gros gris fixés à leur proie, les rouges et les gros blancs goulus. Pour lutter contre ce fléau responsable de la transmission de maladies, les intendances organisent des douches hebdomadaires accompagnées d'une désinfection au crésyl côté français. Cette désinfection provoque des sensations de brûlure sur le corps mais reste sans effet sur les poux. Il ne reste alors aux soldats que l'épouillage lors des temps de repos passés à l'arrière. Dès 1915, les armées mettent en place la distribution de produits comme de la pommade, de la poudre insecticide, de l'huile de schiste et de l'huile résiduelle de goudron. La douche devient obligatoire au retour des tranchées. C'est lors de permissions que les soldats peuvent se débarrasser provisoirement de leurs hôtes en se lavant abondamment, en faisant laver leurs vêtements et en se faisant couper les cheveux.

Un soldat allemand à l'épouillage
Crédit photo : DP
Des soldats allemands à l'épouillage
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Des soldats français à l'épouillage
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Des soldats français à l'épouillage
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Le pullulement des poux des premières lignes s'explique par l'accumulation de paille souillée, de détritus de nourriture, d'absence d'eau et par la promiscuité des abris. Ce sont les poux de corps qui sévissent le plus dans les tranchées françaises comme allemandes. Ces derniers vivent dans les plis des vêtements dont ils se nourrissent. De plus, grâce à la température corporelle constante de l'homme, ils pondent leurs oeufs dans les vêtements des soldats et se reproduisent à une vitesse stupéfiante. En plus de provoquer des démangeaisons, des maladies - dont le typhus qui provoque de nombreux décès - de la peau et de la fièvre, les poux représentent une souffrance morale pour les soldats réduits à d’humiliantes séances d'épouillage, comme les mendiants, les prisonniers et autres marginaux.

Des soldats allemands à l'épouillage
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Un soldat français à l'épouillage
Crédit photo : AFP
Des soldats français à l'épouillage
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L'hygiène, une solution contre les poux
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  • Les poux et les animaux

Ils existent de nombreuses espèces de poux qui se sont spécialisés dans le parasitage d'animaux spécifiques. Ainsi, on trouve des poux dans les tranchées et à l'arrière.

  • Les poux du cheval
  • Deux espèces de poux parasitent les chevaux. L'une est un pou broyeur qui se nourrit des débris de leur peau. L'autre est un piqueur qui se nourrit de leur sang. Une fois installés et nourris, les poux du cheval pondent leurs oeufs qui sont accrochés aux poils du cheval. Les signes d’infestation sont d’abord des démangeaisons qui l'oblige à se mordiller et à se frotter. Les poux piqueurs peuvent être à l’origine d’une anémie du cheval.

  • Les poux de l'âne
  • eux espèces de poux parasitent les chevaux. L'une est un pou broyeur qui se nourrit des débris de leur peau. L'autre est un piqueur qui se nourrit de leur sang. Les infestations par ces poux sont plus fréquentes en hiver et au début du printemps. Ils entraînent des dépilations, plus ou moins étendues.

  • Les poux du chien
  • Les poux du chien parasitent principalement les chiens à poils longs qui ont un pelage mal entretenu. Ces poux provoquent des démangeaisons intenses amenant à une affection bénigne qui peut se traduire par l'apparition de croûtes. Des pellicules font également leur apparition sur le pelage.

  • Les poux du pigeon
  • Les poux du pigeon sont des poux rouges qui peuvent être nocifs pour la santé des pigeons car ils peuvent non seulement transmettre des maladies, mais également provoquer des démangeaisons, une perte de plumes et, dans le pire des cas, une anémie.

  • Les poux du rat
  • Les poux du rat parasitent les rats dont le poil n'est pas propre. Ces poux s'installent essentiellement en hiver au niveau du cou et de la tête. Tant que l'infestation n'est pas trop importante, le rat ne se gratte pas. Par la suite, il se gratte au point de s'irriter.


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