Luigi Cadorna
Maréchal - Maresciallo
Luigi Cadorna, né le 04 septembre 1850 à Pallanza en Italie et mort le 21 décembre 1928 à Bordighera en Italie, est un militaire qui réorganisa l'armée italienne à la veille de la Grande Guerre. Militaire italien de l'état-major général, il est cependant conscient des implications de la politique louvoyante de l'Italie entre les deux blocs d'alliance, insistant, en 1902, sur la modification des obligations du Royaume d'Italie envers ses alliés de la Triplice induite par le traité de 1902 avec la France. À la suite du décès subit de son prédécesseur, il devient chef de l'état-major général italien en juillet 1914. À ce poste, conscient du caractère provisoire de la neutralité italienne et partisan de l'entrée de l'Italie dans le conflit contre la double monarchie, il met en place les conditions d'une mobilisation accrue, faisant passer les effectifs de 250 000 soldats sous les drapeaux à 550 000 hommes en quelques mois, même s'il ne peut suppléer au manque d'équipements des unités. En 1916, il crée, grâce aux productions de l'industrie de guerre, treize nouvelles divisions parfaitement équipées. Sa conduite de la guerre génère dans le royaume un certain nombre de critiques, aussi bien de la part des hommes politiques que de ses subordonnés. En effet, il concentre dans ses mains un pouvoir immense comparable à celui du maréchal Joffre en France. Au printemps 1917, il tente une négociation avec la double monarchie, proposant la sortie de l'Italie du conflit moyennant la cession par l'Autriche-Hongrie du Trentin et de la côte dalmate jusqu'à Aquilée. La participation de troupes allemandes aux côtés de troupes de l'Autriche-Hongrie contre l'Italie en 1917 change les rapports de forces et conduit à la défaite de Caporetto. Ses choix d'une défense statique, avec l'artillerie, aboutissent à la débâcle, notamment en raison du manque de coordination entre les différentes unités placées sous ses ordres, ainsi que de l'absence de liaison entre l'infanterie et l'artillerie1. De plus, sa mauvaise appréciation de la situation contribue à transformer la défaite qui se profile en déroute. Il doit démissionner et est remplacé par le général Armando Diaz. En 1919, il fit partie de la délégation italienne à Versailles.