La Grande Guerre

L'apparition des casques durant la Grande Guerre

Vers une guerre moderne

La Grande Guerre est caractérisée par l'industrialisation et la production de masse dans le domaine de l'armement et de la technologie militaire. Les premières années de guerre voient la confrontation entre la technologie du XXe siècle et les tactiques du XIXe siècle qui prennent la forme de batailles indécises provoquant un nombre considérable de pertes humaines dans chaque camp. Il faut attendre l'année 1918 pour que les différentes armées adaptent leurs tactiques militaires aux nouvelles technologies dans le cadre de la guerre moderne.

  • Les origines

A venir

  • Leurs utilisations

Dans toutes les armées en guerre, le casque est conçu pour protéger les soldats des éclats des obus qui explosent au-dessus des tranchées. Fabriqué dans une tôle d'acier laminé d'une épaisseur souvent inférieure à 1 mm, le casque, qui pèse moins de 1 kg, n'est pas destiné à arrêter les balles de fusil mais bien à protéger le crâne des éclats. Dans la plupart des modèles, le casque est constitué de plusieurs pièces don la bombe, la visière, la nuquière, le cimier et la coiffe.

Crédit photo : DP
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  • Le casque français Adrian

En août 1914, l’armée française n’est pas équipée pour la guerre qui se profile. Le pantalon rouge, le képi et la casquette sont encore de rigueur. Dans cette guerre de tranchées, les plaies à la tête se multiplient. Elles représentent plus des deux tiers des blessures. On tente d’y remédier en distribuant une cervelière, cette plaque d’acier que l’on glisse sous son couvre-chef. Cette cervelière se montre rapidement inefficace. Les fabricants se lancent alors dans l'élaboration d'un véritable casque en acier. Le casque Adrian, conçu en acier de 0,7 mm d’épaisseur, se compose d’une calotte, d’une visière et d’un couvre-nuque, d’un cimier qui recouvrent un système d’aération sur le dessus du crâne et d’un insigne d’arme sur le front. Grâce à ce casque, les blessures à la tête vont fortement diminuer dans les rangs français. Entre 1915 et 1918, pas moins de 20 millions de casques Adrian sont fabriqués. Ils coiffent la tête de soldats français, italiens, roumains et russes.

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  • Le casque anglais Brodie

Le casque Brodie aussi appelé casque Tommy est un casque d'acier conçu et breveté en 1915 par John Brodie. Contrairement au casque Adrian, il offre l'avantage d'être usinable à partir d'une seule feuille de métal pressé, ce qui lui donne un supplément de force. Sa forme particulière en forme d'assiette lui permet d'avoir un bord de 4 à 5 cm. Les premiers casques Brodie en acier sont distribués à partir de l'automne 1915. Suite aux premiers retours du front, un modèle B est produit à base d'acier plus résistant à forte teneur en manganèse. Il est lui-même remplacé au mois de mai 1916 par le modèle Mark I à la surface mate. Ce modèle est distribué en grandes quantités à partir du printemps 1916. Convaincue de son efficacité, l'armée américaine commande 400 000 casques Brodie en 1917.

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  • Le casque allemand Stalhelm

Le modèle du casque allemand est développé vers la fin du XV e siècle. Il est fabriqué en fer forgé jusqu'à la fin du mois de décembre 1915. Sous la direction du Dr Friedrich Schwerd, il est ensuite usiné à partir d'acier et distribué dès le mois de janvier 1916, pour remplacer le casque à pointe, fabriqué en cuir bouilli. Les soldats allemands en sont équipés lors de la bataille de Verdun. Le casque dit M16, présente une forme typique qui protège les oreilles, possède une visière et est embouti d'une pièce. Ce casque, en acier épais de 1,2 mm, est bien plus résistant que le casque Adrian. Le casque M16 est pourvu de deux systèmes d'attaches externes sur les côtés de la coque pour permettre d'y fixer une plaque de protection, appelé Stirnpanzer, en acier trempé de 6 mm. Cette plaque protège le front des sentinelles de tranchées et des tireurs embusqués. Un nouveau modèle, le M18, apparait fin 1918. Il est distribué à seulement quelques milliers d’exemplaires avant la fin de la guerre.

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