La Grande Guerre

Les caricatures durant la Grande Guerre

La caricature, l'anti-stress

La caricature est un véritable anti-stress. Elle apparaît sur les convois de troupes vers le front via des dessins réalisés à la craie. Elle se retrouve dessinée sur les murs des maisons se trouvant dans les zones de combats. Par la suite, elle va se retrouver dans les journaux des tranchées et ensuite dans toutes les presses nationales. La caricature permet aux soldats des tranchées de rire et de penser à autre chose. Il faut bien rire de tout, même de la mort, de peur d'en pleurer ou d'en devenir fou. Les civils de l'arrière ont aussi besoin de rire, de glorifier leurs soldats. Aussi la caricature est à son apogée durant le conflit mondial et présent dans tous les pays impliqués dans la Grande Guerre.

  • Les 3 principes de la caricature
  • Le 1er principe est que la caricature doit avoir un but humoristique. L’excès et l’outrance sont la règle. Ils autorisent des abus tels que la déformation, l'exagération et la présentation ironique, qu’une information sérieuse ne peut pas commettre.
  • Le 2e principe est que le dessin représenté reste caricatural. La représentation d'une personne sans déformation ni exagération n'est pas une caricature mais plutôt une attaque sarcastique. Le seul but qu'une caricature doit atteindre est le rire à travers la moquerie.
  • Le 3e principe veut que la caricature ne soit pas une injure ou un outrage à une personne bien précise. Le but de la caricature est de faire rire. C'est pourtant ce qui va se passer chez les dessinateurs qui transforment leurs caricatures en messages de haine à l'encontre de l'ennemi.
  • Les caricatures

Avant le déclenchement du conflit mondial, les presses et les revues ne publient que peu de dessins dans leurs pages et ceux-ci sont exclusivement en noir et blanc. Les lecteurs n'y prêtent guère attention avant 1910. C'est à cette période, où les tensions internationales sont à leur paroxysme, que les presses commencent à vouloir ajouter des dessins politiques dans les quotidiens et autres parutions. Pour faire face à cette demande, nombreux sont les hommes qui deviennent dessinateurs. Certains, dont Sidney Strube et Jack Walker, vont devenir très célèbres. Au début du conflit mondial, nombreuses sont les occasions qui permettent la création d'une caricature tournée sur la plaisanterie, bonne ou mauvaise. Mais avec le temps et les souffrances que doivent endurer les peuples, la caricature change et devient le symbole de la haine de l'ennemi. Les conventions du dessin changent, le respect disparaît et la couleur fait son apparition dans les presses. La caricature à travers ses dessins a un impact considérable sur le moral des troupes, tout au long de la guerre.

  • Les caricatures allemandes
    Le XIX e siècle est marqué par la multiplication des découvertes, des inventions et des mouvements artistiques allemands. Dans ce contexte, la caricature allemande, qui dispose de sa propre presse, connaît son âge d'or. Les vingt années qui précèdent la Grande Guerre représentent incontestablement les heures de gloire de l’image satirique en Allemagne. Les nouvelles revues se multiplient, les grands journaux berlinois ou munichois ont tous des tirages compris entre 50 000 et 100 000 exemplaires. À partir de 1910, la caricature allemande rend bien compte des grandes tensions internationales. Lors du déclenchement de la Grande Guerre, la caricature allemande, à l’apogée de son art, prend activement part aux hostilités et peut s’enorgueillir dans un premier temps d’un franc succès. La plupart des revues éditent des Kriegsflugblätter, feuilles volantes, destinées aux soldats du front, et des cartes postales illustrées dont l’objectif est de raffermir la cohésion nationale. En Allemagne tout comme en France, règne en 1914 la conviction que la responsabilité de la guerre incombe uniquement à l’adversaire. Toutes les revues satiriques allemandes partagent cette conviction et finissent par s’associer à l’allégresse générale. Pour les dessinateurs dans l’euphorie générale, il faut illustrer la victoire prochaine des troupes allemandes et de leurs alliés. Durant les premiers mois de la guerre, ils vont s’évertuer à présenter les ennemis comme des barbares envahisseurs dont la stratégie militaire se singularise par son indignité et son inefficacité.
  • Les caricatures américaines
    A venir
  • Les caricatures britanniques
    A venir
  • Les caricatures françaises
    Avec un XIX e siècle marqué par l’émergence d’une culture visuelle de masse, la période de la Grande Guerre hérite d’une forte iconomanie. L’image retrouve alors toute sa place, avec une fonction supplémentaire inédite à savoir accompagner l'effort de guerre. Cartes postales, vignettes, journaux, affiches un peu plus tard, photographies, puis images filmées constituent les principaux supports de cet effort visuel de guerre. De leur côté, les mobilisés Français improvisent les premières caricatures en dessinant à la craie les soldats allemands et leur empereur sur les convois militaires. Ces premières caricatures de guerre visent surtout à provoquer l’adversaire, à montrer qu’on ne le craint pas et qu’on ose même se moquer de ce que l’ennemi tient pour le plus sacré : le chef suprême. Par la suite, les caricatures apparaissent sur le front à travers des dessins plus pérennes réalisés sur des supports tels que les murs des maisons, des portières de véhicules, des draps trouvés dans les ruines d'une habitation, etc. Bien entendu, les différentes presses s'emparent de cet engouement pour les faire apparaître dans les plus grands quotidiens français. Toutes ces caricatures provoquent une bonne humeur et effacent toute idée de peur ou de découragement des hommes bloqués dans les tranchées. Caricaturer les chefs ennemis sur les lieux mêmes des combats prend une dimension magique et traduit l’esprit de résistance des soldats français. Avec la durée des combats, les Français poussent la caricature de tranchées dans la provocation animalière. Ainsi, l'empereur Guillaume II se retrouve souvent transformé en cochon.
  • Les caricatures russes
    A venir

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